lundi 31 décembre 2007

L'année 2007 du Comité d'arbres de Charlesbourg

Ben oui je voulais faire l'exercice, parce que ça va permettre de faire un résumé de nos activités et voir vers où on doit s'orienter !

En février 2007,
une roulotte apparaît au bout de la rue de la Fortune. On se pose des questions, on demande ce qui se passe à notre conseiller de quartier qui est notre voisin, il nous informe qu'un permis pour 75 mètres de dégagement a été autorisé pour s'installer et annoncer un projet. On trouve un plan d'aménagement (PDAD) pour notre coin et l'on voit que tout notre coin est prospecté pour de la construction intense. Un ami géocacheur nous parle d'un arbre centenaire dans la forêt. On va au conseil d'arondissement pour poser des questions à nos conseillers. Ils nous répondent que le dégagement est permis et que les consultations n'on pas lieu parce que ce sont des terres privées, déjà zonées pour la construction. On parle de la rivière des Roches qui est potable, de la protéger.

En mars,
on commence à entendre parler d'une pétition. Tant mieux, à deux, on a pas le temps et on se sent un peu dépourvus, on continue les recherches, tout est à apprendre... Un article de ce groupe est publié sur la forêt. On retourne au conseil d'arrondissement pour poser des questions. On assiste à un gonflement de l'assistance, sur ce sujet précis... Au conseil de quartier, seul un membre de notre Comité se présente, étrangement. On se promet d'essayer de mieux informer les gens de notre coin, mais nous seront pas mal souvent les seuls à y aller...

En avril,
ça devient sérieux. Le 16, une pétition est déposée au conseil de ville, de 736 noms, demandant un moratoire sur les projets de construction, parce qu'un boulevard nécessite une étude d'impact. Le 24, au Conseil d'arrondissement, la pétition est déposée à nouveau, devant une foule record. Même la télé est là. C'est une séance passionnée, le ton lève et certains conseillers qui n'y sont pas habitués deviennent impolis, d'autres conseillers leur font remarquer. Les lettres d'opinions se multiplient dans le Charlesbourg Express suite aux représentations du groupe de la pétition.

En mai,
Le 2 mai au conseil de quartier, on rencontre monsieur Laliberté qui montre un plan des rues à réfectionner. On nous dit qu'enfouir les fils pour les nouvelles maisons c'est trop cher. Je mentionne la pollution engendrée à la rivière si un pont enjambe la rivière des Roches.

De mon côté, j'apprends qu'un projet de règlement sur l'abattage des arbres se prépare. On a très peu de temps pour l'étudier, mais je décide de faire un mémoire. Je crée le Comité d'arbres, suite à une discussion avec le Service d'environnement de la Ville. Deux conseillers de quartier ainsi qu'une personne qui possède un bac en foresterie se joignent au Comité. Je vais en forêt avec Suzanne Hardy, d'Enracinart, botaniste et spécialiste en arbres remarquable, pour étudier les lieux et évaluer le grand pin blanc. À première vue, il est un remarquable. On trouve aussi du ginseng, mais pas la sorte rare, et pas d'ail des bois. Je parle avec une personne de Canards illimités qui me dit que le répertoire des milieux humide contient une petite tourbière dans les forêt visées, le long de la rivière des Roches. À confirmer.

Le blogue est créé le 21 mai, ainsi que son courriel, arbrecharlesbourg@gmail.com.

Le 22 mai, premier geste officiel du Comité, le dépôt du mémoire. Avec le dépôt du mémoire, on a aussi pu entendre des gens de la pétition en avril (Martine Sansfaçon, Carl Baribeau entre autres) et des gens du Comité d'arbres de Sillery, dont Jean Bousquet, Jean Lamontagne et le président monsieur Sirois. On voyait la compréhension devenir évidente dans les yeux des conseillers à chaque intervention, et nous avons vécu un beau frisson quand madame Boucher a finalement décidé de reporter le règlement.

Au conseil d'arrondissement, le 29 mai, avec des policiers présents (??) je dépose mon mémoire et on nous dit que Loiret sera un deux voies, donc pas d'étude d'impact. Le 30 mai, une lettre d'opinion de Carl Baribeau est publiée dans le Journal de Québec sur le smog et l'étalement urbain.

En juin,
avec le Comité d'arbres de Sillery, on commence à se communiquer de l'information de plus en plus. Même chose avec le conseil de quartier, on pose des questions mais on fournit beaucoup d'information. Le conseiller d'arrondissement est absent. Le 9 juin a lieu une grande marche jusqu'au bout de Loiret, organisée par le groupe de la pétition, je me déguise en arbre pour l'occasion. Plusieurs du Comité sont présents, c'est une bel évènement familial. Le 18 juin, Jérôme Vaillancourt demande une consultation publique pour le règlement sur l'abattage des arbres. Le 26 au conseil, on dit que la densité sera baissée sur le boulevard du Loiret. Le 27 je reçois la fameuse esquisse qui a été remise au groupe de la pétition dans une réunion à laquelle le Comité n'a pas eu accès. On constate que la rivière est protégée, mais ça donne un choc de voir les centaines de maisons qui s'en viennent ajouter des centaines d'autos en banlieue...

Le 29 juin, j'ai congé et je vais en forêt avec Suzanne Hardy et son employée, on va voir le fameux mélèzin avec elle et un membre du Comité, on retourne voir le remarquable et on prend des belles photos avec le magnifique soleil en contre-jour dans les branches... On va voir un peu la tourbière, oui c'en est une. On trouve kalmia, mélèze, bouleaux gris, mousse et du bleuet, les deux sortes ! Et on continue loin dans la forêt, c'est instructif...

En juillet,
Le Devoir sort en scoop un article sur le rapport Demard, qui parle d'algues bleues. Apparemment, les autorités ne semblaient pas prendre le problème au sérieux. Le scoop est retentissant et on en parle toute la semaine... Le dernier conseil d'arrondissement de l'année est très décevant: il manque des conseillers, on se sent traités avec bien peu d'égard, c'est tout juste si le quorum est atteint, et un membre s'excuse à 19h30 pour une réunion. Au conseil de quartier, on continue l'échange. Le conseiller d'arrondissement n'est pas là. C'est le congé de bénévolat pour un bout, on va faire du camping !

En septembre,
on se réunit une première fois officiellement avec le Comité. On parle de notre orientation et de nos buts, de notre mission, de la nécessité d'un document de présentation. Il y a des citoyens, un individu qui possède un bac en foresterie, une retraitée qui étudie pour devenir guide en forêt et 2 conseillers de quartier. Au conseil de quartier on essaie d'avoir sans succès de l'information sur le projet autour de la rue Montagne-Cliche.

En octobre,
le 11, je reçois un courriel sur la fameuse consultation pour le règlement sur l'abattage par le biais du Conseil de quartier de Sillery. Je convoque le Comité et nous peaufinons le document de présentation. Les membres sont d'accord pour nous laisser, moi et Christian, procéder au plus vite et en toute confiance à la rédaction d'un 2e mémoire. Des membres on trouvé la politique de l'arbres de Lac Beauport. Le 15 ce blogue participe, avec 20,000 autres blogueurs dans le monde, à Blog Action Day, où il suffit de tous parler de l'environnement ce jour-là. Le même jour, Suzanne Hardy apparaît dans MédiaMatin Québec avec un frêne de 350 ans, un article très intéressant. Le 17 je publie notre document de présentation, suite à la réunions du 15 où tout le monde a rajouté son grain de sel. Les 23, 24, 29 et 30 octobre, se tiennent les fameuses consultations. Je présente le mémoire du Comité.

Le 29, à la soirée d'information sur le projet autour de Loiret, j'apprends que mon cher remarquable va très probablement être sauvé. Je suis estomaquée, le fonctionnaire nous dit qu'il a cherché notre fameux arbre et l'a trouvé, qu'il veut mettre un parc autour, il mentionne le chiffre de 100,000 pieds carrés. J'ai hâte de voir si ça va se concrétiser... N'empêche que Michel Fecteau, conseiller du secteur des rivières et qui me voit tous les mois depuis 9 mois, le souligne et me félicite devant les 300 personnes présentes. C'est une des plus belles victoires du Comité d'arbres, ce moment-là. Le 30 c'est la dernière soirée de consultations avec les amis de Sillery, très intéressante.

Novembre fut très intense.
Le 27 novembre au Capitole je suis allée au Forum des citoyens pour tenter de poser des questions aux candidats à la mairie. Jean Lamontagne aussi. André Roy aussi. Monsieur Sirois aussi, ainsi qu'un représentant de Nature Québec. Malgré tout, aucun de nous n'a eu de micro. Ce fut très frustrant pour nous tous, puisqu'en plus on a eu droit à 2 heures de langue de bois, avec toute l'énergie que nous avions tous consacré pour réussir à être là et prêt pour notre petite question, si importante pour nous tous et chacun.... Il y a eu aussi le rendez-vous des parcs de Nature Québec, et les consultations sur le bassin versant de la rivière St-Charles, où mon conseil de quartier m'avais mandatée de les représenter.

En décembre,
j'apprends par un des membres que le développement tant attendu dans le secteur Montagne-Cliche est concrétisé, il y a un plan au bout de la rue. On y voit des terrains de 300 mètres carrés ! On capote ! J'écris aux urbanistes. Avec des cc à plein de monde. Jean Lamontagne va voir le coin, il capote. On arrive au conseille d'arrondissement, on est une dizaine. Il y a aussi des membres du conseil de quartier, qui sont très déçus de ne pas avoir obtenus de subvention pour leur projet de carte aux couleurs du quartier, sur laquelle ils planchent depuis des mois... Enfin, à force de poser des questions, on finit par savoir que ma lettre est à l'étude, monsieur Lamontagne fait comprendre que 300 mètres carrés c'est vraiment trop petit...

Le conseiller monsieur Laliberté prend nos coordonnées. Deux jours plus tard il communique avec monsieur Lamontagne la nouvelle que les 300 mètres seront 600 mètres et avec André pour dire que les fils électriques seront enfouis sur 90 % des nouveaux projets suite à un nouveau protocole.

Ma lettre d'opinion est publiée dans Le Soleil le 13 décembre.

Conclusion pour 2007 : venez pas me dire, que dire ce que l'on pense à nos élus, ça change rien ! C'est sûr que c'est beaucoup d'énergie mais si on étaient plus nombreux à se partager cette tâche on aurait un poids moins lourd... À tout ceux qui nous disent que l'autre génération nous a laissé tout cet héritage de pollution, je vous dit que l'autre génération a changé le monde, ils sont maintenant à la retraite, que c'est à notre tour de changer le monde. Lâchez une épisode de Virginie par semaine, et faites votre propre histoire palpitante. Prendre une pancarte pour dire qu'on est pas d'accord même pour une cause désespérée a au moins pour effet qu'on sait que l'on va avoir fait son devoir de citoyen. Ce n'est jamais de l'énergie perdue.

jeudi 27 décembre 2007

Photos du projet mont St-Aubert

Il y a un site qui stocke des photos du projet de construction autour de mont St-Aubert. Il s'agit du déboisement au bout de la rue de la Fortune, au nord de Charlesbourg, on y trouve aussi des photos du grand pin blanc remarquable et du mélèzin qui est tout près, et des photo récentes de la forêt autour du projet du prolongement du boulevard du Loiret.

Attention aux âmes sensibles, il y a des changements assez raides d'un séance de photo à l'autre, mais tout se fait selon les plans.

mercredi 26 décembre 2007

Un milliard d'arbres !

J'ai découvert un nouveau site qui s'appelle Actu Environnement et sur ce site, il y a un article sur l'objectif de planter un milliard d'arbres par année. Selon cet article, l'objectif lancé en novembre 2006 aurait été atteint en novembre 2007, permettant d'éliminer 250 millions de tonnes de CO2.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est parrainé par
la prix Nobel de la paix 2004, la militante écologiste kenyane Wangari Maathai, qui a déjà planté environ 30 millions d'arbres à travers l'Afrique pour lutter contre la déforestation et l'érosion.

Des chiffres en tête sont surtout de pays plus défavorisés et victimes de la coupe à blanc: 700 millions d'arbres en Éthiopie, le Mexique avec 250 millions d'arbres, la Turquie avec 150 millions. 13% de ces plantations sont de compagnie, la plupart de s individus, donc quand même environ 35% est l'œuvre du gouvernement, si je comprends bien.

En fait, selon le site du PNUE, ils en sont à 1,6 milliard ! On peut en découvrir plus ici.

dimanche 23 décembre 2007

Les ampoules fluocompactes, écolos ?

Les activités du Comités d'arbres sont interrompues pour les fêtes, mais la blogueuse continue à lire et s'informer... Je me permet donc de partager un article de Protégez-vous, sur la fameuse ampoule fluocompacte.

Chez nous, on en a beaucoup, comme d'habitude, on optimise la maison et quand on finit nos démarches ça devient subventionné, comme les thermostats électroniques ou la réno pour atteindre les normes Novo-climat... On est déjà habitués à la seconde qu'elle prend avant d'allumer. Enfin, on a entendu dire que les fluocompactes n'étaient pas si écolos qu'on le dit ? Après lecture de l'article, on peut plutôt conclure que comme dans toute chose ce n'est pas noir ou blanc, zéro ou un...

Écolo ou pas ?

La fluocompacte est une des démarche que nous pouvons faire en tant que citoyens responsables, car elle dure sept fois plus longtemps que l'incandescente, toujours selon l'article de Protégez-vous. Donc 1 ampoule contre 7 aux vidanges. Si l'on multiplie par 7 millions de personnes, ça fait beaucoup moins de vidanges ! Un bémol : certains emballages de cette ampoule ne sont pas recyclables. Pour être vraiment écolo, il faut donc rechercher des emballages qui portent le triangle, généralement le numéro 3 pour ce produit.

Il faut la rapporter chez Ikea ou Home Depot plutôt que de la jeter, car le mercure qu'elle contient en fait un déchet toxique, comme les thermomètres par exemple. Une conseillère de la ville de Québec a demandé une résolution pour récupérer ces ampoules de façon plus large, on devra attendre l'année prochaine pour voir si la proposition est adoptée.

Écono ou pas ?

Assurément économique, parce que vous brûlerez 7 incandescentes avant de brûler une fluocompacte qui coûte environ $3,60. En plus, l'ampoule porte le logo Energy Star, parce qu'elle consomme en moyenne 66% de moins que sa petite soeur traditionnelle. C'est à l'extérieur que l'on voit la plus grande différence, l'économie est presque 3 fois plus grande pour une conversion qu'à l'intérieur.

Mais il y a des bonnes nouvelles pour les fabricants d'incandescentes, car GE planche sur une ampoule incandescente avec une performance comparable à la fluocompacte, ce qui nous épargnerait le "protocole de nettoyage" en cas de bris (voir plus bas), et pour ceux qui ne ne savent pas ou ne veulent simplement pas apprendre et jettent tout, moins de déchets toxiques aux vidanges.

Le mercure, ou ne pas casser une fluocompacte...

Une ampoule fluocompacte contient de faibles quantités de mercure, de 100 à 400 fois moins qu'un thermomètre. En lisant ceci dans le magazine j'ai décidé de juste faire comme si une telle ampoule ou un thermomètre devait être traitée comme un oeuf ! Selon l'EPA, on doit
  • Ouvrir une fenêtre et quitter la pièce 15 minutes.
  • Ensuite, ramasser les débris à l'aide de gants et d'un morceau de carton OU sur du tapis, utiliser du ruban adhésif.
  • Mettre le tout dans un sac refermable et le doubler d'un autre sac.
  • En plus, après, on passe l'aspirateur et on sort immédiatement le sac d'aspirateur et on le double.
  • On se lave les mains quand c'est fini.
  • On prend tout le kit et on l'apporte chez Ikea ou Home Dépôt qui les envoient en Ontario pour recycler.
Fiou ! En d'autres mots, faut pas casser une fluocompacte c'est pas mal de taponnage, en bon québécois ! Une chance que cela n'arrive pas souvent !

Petit guide d'achat de la fluocompacte

  • 60 watts = 15 W fluocompacte, 100 watt = 25 W fluocompacte.
  • Commencer par remplacer les ampoules extérieures, ce sont les plus payantes.
  • Pour obtenir le même éclairage qu'une ampoule traditionnelle, choisir la "blanc chaud", les autres sont bleutées et on a l'impression que l'éclairage est moindre, même si ce n'est pas le cas.
  • Chercher le triangle de recyclage sur les emballages.
  • Après ses 8000 heures d'utilisation, la rapporter chez Ikea ou Home Depot. On espère des mesures plus larges de la Ville prochainement.

mardi 18 décembre 2007

Invitation pour les géocacheurs

J'en doit une éternellement à des amis géocacheurs pour m'avoir fait découvrir le grand pin blanc remarquable. Un d'eux organise un grand évènement qui a reçu le timbre des fêtes du 400e. Voici l'invitation:

Le présent message vous est envoyé à titre de membre de l'Amicale des
Géocacheurs de la Grande Région de Québec (AGGRQ).

Plusieurs sont déjà au courant mais nous tenons tout de même à partager
notre fierté avec tous les membres de l'AGGRQ.

C'est maintenant officiel, "Rendez-vous Québec 2008" a obtenu le statut de
Mega-Event, une première dans l'histoire du géocaching au Canada:
Rendez-vous Québec 2008
1er au 3 août 2008
http://www.RendezVousQuebec2008.com

Ne ratez surtout pas cet événement unique d'envergure internationale qui a
d'ailleurs été reconnue comme activité officielle des fêtes de 400e
anniversaire de la ville de Québec.

Vous désirez participer à la rencontre ? Alors il est bien important
d'enregistrer votre "Will attend" au plus tôt sur geocaching.com:
http://www.geocaching.com/seek/cache_details.aspx?wp=GC17PMY

L'Amicale des Géocacheurs de la Grande Région de Québec (AGGRQ) et
l'Association Géocaching Québec (AGQ) espèrent votre présence et vous
souhaitent la bienvenue au Mega-Event "Rendez-vous Québec 2008" !

samedi 15 décembre 2007

Lettre à m. Labaume publiée dans la Soleil

J'ai essayé pour la première fois d'envoyer une lettre d'opinion au journal Le Soleil et à ma grande surprise on m'a publiée. Un mois jour pour jour après celle de Jean Bousquet, qui demande un moratoire sur la coupe à blanc en forêt urbaine dans son mémoire sur le projet de règlement sur l'abattage des arbres. Je n'ai pas signé au nom du Comité d'arbres parce que je n'ai pas eu le temps de montrer l'article avant la publication. J'ai dû descendre de 700 mots à 200, puis l'éditeur a résumé encore un peu, mais il a fait un excellent travail de passer le gros de l'information vraiment, chapeau !

Au cas où, que ce ne soit pas lisible, voici le contenu :

Protéger la Du Berger

(À Régis Labeaume)
Je vous écris pour que vous preniez des mesures afin que les débordements de la rivière Lorette ne se reproduisent plus. À la même époque, un énorme marécage disparaissait à Charlesbourg pour construire un golf. Il y a beaucoup de construction à Charlesbourg, sur le bassin versant de la rivière Du Berger. On rase des pans de forêts au lieu de conserver les arbres, rue Georges-Muir. On entend prolonger le boulevard du Loireté. À Notre-Dame-des-Laurentides, des centaines de lots se construiront ! Là où coule la rivière des Sept ponts, les maisons sont érigées tout près..... Quand la couronne nord sera toute construite, faudra-t-il verser des compensations pour les inondés de la rivière du Berger? Comme le réclamait le docteur en foresterie Jean Bousquet (Le Soleil, 13 novembre), il faut un moratoire sur l'abattage à blanc en forêt urbaine. Il faut agir sans tarder, M. Labeaume.

Johanne Lavallée
Québec

mardi 11 décembre 2007

Dernier conseil encourageant

Je crois que ma lettre a donné un peu de résultats. Ce soir, nous étions un très beau groupe, avec le Comité d'arbres de Charlesbourg, notre ami Jean Lamontagne, arboriculteur, s'est joint à nous. Nous avons des chances de faire augmenter la taille des terrains de 300 mètres carrés. On a fini par nous dire que la lettre avait suscité des interrogations et que rien n'était fait du côté de la taille des terrains. On m'a joué le jeu de l'ignorance quand j'ai parlé d'algues bleues par rapport au petits terrains, comme s'ils ne connaissaient pas le lien entre l'imperméabilisation, les terrains traités au phosphore et les rivières dans lesquelles l'eau des terrains se déverse...

On a aussi enfin appris que les fils seraient enfouis dans notre coin, ce qui va aider le service d'environnement de la ville dans la préservation d'arbres.

On a également appris que des calendriers étaient subventionnés, même si un projet de dépliant au couleurs du Conseil de quartier de NDL (le seul à Charlesbourg), sur lequel planche le conseil depuis des mois, ne sera pas subventionné ! Des membres étaient présents, encore déçus de ce revers, et ils n'ont pas manqué de le rappeler après la réunion.

dimanche 9 décembre 2007

Conseil d'arrondissement mardi

Votre Comité d'arbres de Charlesbourg travaille fort avant de se permettre une belle pause pour les fêtes ! Mardi, on va au Conseil d'arrondissement de Charlesbourg, le 11 décembre 2007 à 19 heures salle du conseil du Bureau d'arrondissement Charlesbourg, 160, 76e Rue Est,
Québec.

On va essayer de convaincre nos élus de ne pas permettre la construction de terrains de 300 mètres carrés au bout des rues Cliche et Sophia-Melvin. J'ai pas envie de payer pour les inondations de mes concitoyen, si on peut le prévenir...

Venez voir ça, il faut faire comprendre à nos élus les conséquence de méthodes de construction archaïque.

jeudi 6 décembre 2007

Invitation le mardi 11 décembre au conseil d'arrondissement

Mardi le 11 décembre, le Comité d'arbres vous invite au conseil d'arrondissement de Charlesbourg. La raison est décrite plus bas, on fait de la construction sauvage à Charlesbourg.

Il faut voir sur Georges-Muir pour comprendre, où un projet avec des terrains de 600 mètres carrés et plus sont prévus. Une belle forêt mature a été complètement rasée, il faut le voir pour comprendre le carnage. C'est une forêt semblable à celle en haut de la rue des Acadiens, avec érables, pin blancs, rouges, épinettes grands cèdres, mélèzes, quelques pruches et une variété de peupliers, ormes, et autre petits arbres à fruits...

Pourquoi ??? Eh bien personne n'est venu partager ses inquiétudes avec les élus à ce sujet d'après ce que l'on dit. Je trouve cela déplorable, il faut dépenser beaucoup d'énergie et de temps pour faire de telles démarches, les lois ne protègent pas assez la forêt.

Maintenant, au bout de la rue Sophia-Melvin, autrefois la rue de la Montagne, dans Notre-Dame -des-Laurentides, une pancarte est apparue et un projet avec des maisons sur des tous petits terrains s'annonce ! C'est le temps de venir se prononcer. C'est pas juste la circulation qui va augmenter, c'est les risques d'inondations. Et ça, c'est tous les payeurs de taxes qui vont payer pour ça !

Lettre aux urbanistes de la Ville

Voici une lettre que j'ai envoyé mardi à des cadres de la Ville, j'espère sincèrement avoir une réponse mardi, au conseil d'arrondissement.

Bonjour messieurs. Je pense que vous me connaissez un peu maintenant, on me conseille de vous écrire pour vous mettre au courant des inquiétudes du Comité d'arbres. J'ai parlé à plusieurs spécialiste avant de faire cette démarche, il me disent que je suis en droit de m'inquiéter.

Mon inquiétude c'est que les constructions discutables accélèrent avant que le projet de règlement sur l'abattage des arbres se concrétise.

Une pancarte est apparue au bout de l'idyllique rue Sophia-Melvin, annonçant une centaine d'unités à construire bientôt. En plus, il y a des terrain de 300 mètres carrés, en ce secteur en pente, en haut de la rivière des Sept ponts, homologuée source d'eau potable par le BAPE. Un lien vers le projet peut vous illustrer la chose :
http://www.constructionsmb.com/terrains/charlesbourg2007.php>

Pourquoi l'inquiétude ? Le directeur de l'Environnement vous le dira en voyant le plan. Autant de maisons en pente imperméabilisent le sol, la rivière des Sept ponts va monter, sédimenter, se polluer et recevoir du phosphore provenant des gazons traités. L'entrepreneur est connu pour son besoin de terrains bien nettoyés de tous arbres, et c'est quasi impossible de garder un arbre sur 300 m2, un des fonctionnaires à l'Environnement me dit qu'il ne peut pas travailler avec ça.

En plus, le bord de la rivière plus bas a un faible dénivelé et les maisons autour y sont construites proche. Pour empêcher les débordements, causés par la construction plus haut, il va falloir faire des bassins de rétention, mais où ? Ce projet est seulement en phase de réservation et le prolongement des rues n'est pas encore approuvé, à ma connaissance, à moins que j'aie manqué un conseil d'arrondissement où il en était question ? On peut demander si les revenus de taxes apportés par ces maisons vont être rentables, si on doit compenser les citoyens inondés plus bas. On peut se demander ce que les mesures contre les algues vertes vont apporter si on ne règle pas la situation à la source, où le ruissellement en montagne sur tous les petits terrains verts pleins d'engrais au phosphore vont amender la rivière des Sept ponts, source d'eau de consommation ?

Pour le boisé St-Aubert (même entrepreneur), ils ont des engagements sur la préservation des arbres. Est-ce que l'entrepreneur en profite en pensant que l'on regarde ailleurs ? Il s'agit d'une forêt exceptionnelle, c'est sûr que des terrains comme çà ne sauveront pas au moins des parties de cette magnifique forêt.

Quand j'ai parlé avec vous monsieur (XX), j'ai eu l'impression enfin de comprendre toute la dynamique de notre ville croissante, du besoin énorme, mais j'ai l'impression que peut-être l'entrepreneur essaie d'en passer une vite, est-ce que ce type de démarche qui va provoquer un abattage à blanc est conforme au plan de développement ? Est-ce que le zonage permet cette grandeur impossible à agencer avec la politique d'environnement de la Ville ? On ne peut pas empêcher la construction, mais il y a une partie qui est un champ à côté, pourquoi ne pas laisser le bois tranquille ?

Si l'un de vous désire me parler de vive voix laissez-moi vos coordonnées et je vais vous rappeler car je préfère ne pas donner mon numéro au travail. Il y a un de mes contacts expert en arboriculture qui va inspecter bénévolement le coin aujourd'hui mais il est déjà d'avis que des terrains de 300 mètres carrés c'est inacceptable.

J'attends de vos nouvelles ou dans le cas de monsieur Laliberté, on se voit au conseil mardi soir !

Johanne Lavallée
Comité d'arbres de Charlesbourg

dimanche 2 décembre 2007

Le rendez-vous des parcs du 23 novembre

Enfin une minute pour le rendez-vous des parcs. Évidemment j'ai encore fait un roman. C'est que je reçois le bulletin de l'AFQM (Association forestière du Québec métropolitain) et dedans il y avait une invitation de Nature Québec à participer à une journée de conférence portant sur le 30e anniversaire des parcs !

Alors j'y suis allée l'après-midi et au cocktail qui a suivi. C'était une occasion unique d'apprendre sur les parcs et bien sûr réseauter un peu.

Le matin il y avait une conférence d'ouverture avec Jacques Shroeder, un professeur de l'UQAM, qui a fait une réflexion d'un géographe sur les parcs par le concept de Patrimoine pour rapprocher les positions quant à l'importance des parcs nationaux. Suivi de deux débats:
  • Un sur notre situation par rapport aux autres concernant les parcs (Raymond Desjardins, VP Parcs Québec, Normand Cazelais, géographe et journaliste, Harvey Locke, du SNAP)
  • Un autre sur le Mont Orford et comment s'assurer qu'une telle erreur ne se reproduise plus jamais (Suzanne Comtois, SOS Parc Orford, Jean-Marc Girard, ancien directeur du parc, Daniel Groleau, DG du Conseil régional de l'environnement et du développement durable Saguenay-Lac-St-Jean, Jean Hubert, Nature Québec).

Moi j'ai rejoint la conférence le midi, et le midi une personne de Nature Québec m'a dit que c'est par les citoyens que l'on va aider à changer les choses, car les élus les écoutent. Il encourage fortement la démarche du Comité d'arbres. Il m'a dit aussi qu'en mars il s donne des cours pour aider les citoyens à aller chercher de l'aide, faire les pétitions et comment se servir des différents instruments démocratiques du genre.

Le premier débat de l'après-midi sur les voisins des parcs m'a permis de découvrir que la SÉPAQ faisait des efforts pour sortir les sentiers de motoneige des parcs. On parle de zones-tampon autour des parcs, la conclusion était que de telles zone n'ont pas le choix d'être dans le parc. Aussi, la mission d'un parc demeure une juste mesure entre utilisation et conservation. Depuis 2004 la SEPAQ mesure l'état de leurs parcs que l'on appelle l'intégrité écologique, avec des comparaisons comme le pH, les longueurs de prises et autres statistiques. Ces chiffres sont suivis sur 5 ans, le premier rapport sera disponible en 2009.

Marie-Odile Trépanier, une femme plein de gros bon sang, prof à l'UQAM en droit d'urbanisme, parle de choisir soit une approche “autoritariale ou parteneuriale”, elle dit que c'est mieux la deuxième car l'attitude autoritaire est mal acceptée par les MRC. Elle pense qu'il faut favoriser la concertation, être optimiste et continuer les interventions. Parmi les autres invités à ce débat, il y avait Simonne Fabre, des amis du parc du Mont Tremblant, une citoyenne comme nous, Pierre Gaudreault, DG d'Aventure Écotourisme, et Patrick Graillon de la SÉPAQ, un vrai passionné de ses parcs.

Le 2e débat de l'après-midi portait sur le futur des parcs et comment aller en chercher plus. Encore beaucoup d'apprentissage là : il y avait avant la veille de la conférence 11 projet de parcs. Parmi eux Témiscouata, dont le préfet élu Serge Fortin est venu nous parler. Madame Beauchamp avait annoncé la veille sa création officiellement, il y aura des consultations à ce sujet au printemps. En farce, Michel Bélanger a ajouté que la semaine prochaine il y aurait un rendez-vous sur l'eau, et un rendez-vous sur le recyclage, et dans un mois on en ferait une sur les arbres... Monsieur Fortin a fait un travail de longue haleine pour avoir le parc Témiscouata, qui est sur le parcours de ceux qui vont au Nouveau-Brunswick et pas loin du parc de la Gaspésie. Les seuls à convaincre maintenant sont les chasseurs, pour les autres l'intérêt économique des éco-touriste va de soi.

Madame Anne Fontaine, spécialiste sur les parcs marins, est venue souligner le peu d'importance accordée à ce type de conservation et son importance. D'ailleurs si peu d'importance qu'elle partait le jour même pour la France car elle ne trouve pas de travail au Québec. Il y a le Saguenay, qui représente 0,6 % de protection de tout le territoire marin. Louis Bélanger de Nature Québec disait que le problème c'est que la conservation est vue comme un mal nécessaire par l'élite. Il faut gagner le coeur des gens et valoriser le rôle économique des parcs. Selon Jean-François Gagnon de SNAP, il faut utiliser la crise forestière pour récupérer les forêts. On le voit avec la fusion de Abitibi Consolidated et Bowater, le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, prévient qu'il n'allouera pas de bois à cette compagnie pour les cinq prochaines années tant que ses dirigeants n'auront pas communiqué au gouvernement les détails de la phase 2 de leur plan de restructuration. Es-ce un signe ou juste une stratégie ?

Un prof en foresterie de l'UQAM je crois, dont je n'ai pas noté le nom mais qui était très intéressant, a souligné que nous pouvons augmenter les aires protégées en convainquant les propriétaires de ZEC de l'avantage économique d'une telle démarche. Il l'a tenté et il a réussi. Je pense que je comprends son point, je connais des gens qui ont des terres à bois et ils ont du mal à fournir seulement en pratiquant de la coupe sélective. La coupe à blanc à long terme on le sait tous que c'est vraiment pas une bonne approche.

Ma conclusion personnelle, c'est que la crise forestière va faire mal mais mènera probablement vers une meilleure gestion de nos forêts. Je l'espère. Il faudrait bien parce que pendant ce temps -du côté des humains- c'est les travailleurs qui payent le plus grand prix malheureusement, parce que les chefs d'entreprise les ont exploités jusqu'à la dernière minute pour ensuite lâcher un méga-couperet... Ces travailleurs qui représentent une plus grand part du revenu d'impôts que les entreprises. Ces entreprises n'ont pas assumé leur devoir de tenter de préparer la main d'œuvre à un changement de cap, il coupent 2000 emplois de gens qui ont travaillé dans des usines toute leur vie, pour préserver les sacro-saint profits, alors que 2000 payeurs de taxes deviennent soudainement 2000 prestataires d'assurance-emploi. Ces entreprises qui vont chercher des subventions avec l'argent des taxes des travailleurs qu'ils jettent impunément sur le pavé une ou deux années plus tard. Quel autre poste peut-on bien occuper dans ce temps-là ?

Enfin, on a tous terminé la journée à un cocktail où les photos gagnantes de Géo Plein air ont été révélée, et j'ai fait la connaissance d'une membre d'Équiterre, dont le groupe de Québec veut monter un bottin de fournisseurs équitable pour la ville de Québec. C'est un projet très intéressant et je vais faire un compte rendu du projet de temps en temps.

Enfin une journée très enrichissante où l'ont écoute des autorités en la matière, je suis contente d'avoir coupé une demi-journée sur mon travail pour aller à l'école des parcs. J'ai même rencontré l'avocat des arbres en personne. Alors voilà, fin du roman.