samedi 29 mars 2008

Est-ce que les bouteilles d'eau sont toxiques ?

En tant que mordue de plein air et d'entraînement physique, j'utilise des contenants de tous les genre pour me désaltérer depuis des années. L'automne passée, il y a eu beaucoup de bruit autour des bouteilles en lexan, que j'utilise surtout l'hiver en randonnée parce que le tube de mon sac d'eau gèle, et en entraînement en salle. Mon magasin de sport avait retiré tous ses articles en lexan. Puis des bouteilles de plastiques sont réapparues sur les tablettes, et j'en ai acheté une en sachant que ce magasin avait fait ses devoir. Sauf que je suis venue à me demander... Les bouteilles qui me reste, est-ce si pire ? Alors j'ai fait des recherches.

En 2005, dans le magazine Endocrinology, un docteur mentionne déjà le problème du Bisphénol-A, substance en jeu dans cet empoisonnement qui cause des problème dans le développement du cerveau et des cellules cancéreuses dans le sein. (ref. http://www.medicalnewstoday.com/articles/34469.php). Selon cet article, des doses aussi petites que .23 parties par trillion affectent certaines hormones en charge du développement du cerveau.

Mais j'avais trouvé une source plus récente, je vais continuer demain... À suivre...

OK en 2008, le même docteur (Scott Belcher) se prononce à nouveau et j'ai trouvé la source sur le site de Passeport Santé.

On dit que mettre de l'eau bouillante dans une bouteille d'eau ou une bouteille de lait pour bébé accélére la libération de biphénol-A. Il est difficile de prouver les effets du biphénol sur l'humain car il y en a partout ! On pense cependant que le développement du cerveau et la fertilité seraient touchés, et le cancer du sein et de la prostate provoqués par cette substance.

(5 avril) J'en ai trouvé un autre, sur le site de la revue Espaces, c'est un article plus long qui explique aussi pourquoi tout d'un coup on s'intéresse à la toxicité du biphénol-A. C'est que les chercheurs de ce domaine ont compris mieux le fonctionnement des perturbateurs endocriniens. Ces éléments imitent nos hormones. Dans le cas du biphénol-A, c'est l'estradiol, une des hormones les plus importantes du corps humain. Les effets sur les rats de laboratoire fon peur et explique certaines épidémies qui date de 20-30 ans : augmentation des taux de cancer de la prostate et du sein, développement anormal des organes génitaux chez les bébés mâles, diminution de la qualité et de la quantité de spermatozoïdes, arrivée précoce des règles chez les femelles, problèmes métaboliques comme le diabète de type 2 et l’obésité, de même que des troubles neurocomportementaux comme le déficit d’attention. Je vous invite à lire cet article très bien vulgarisé.

Heureusement, les fabricants remplacent progressivement leurs produits. Mountain Equipment Coop a fait l'exercice et leurs produits sont libres de cette substance. Si vous voulez réutiliser les bouteilles, celles en vitre font très bien aussi... De toute façon, les bouteilles d'eau de source sont partout, j'ai été dégoûtée à plusieurs reprise dans la vallée de la rivière Jacques-Cartier en apercevant des bouteilles vides jetées par-dessus un belvédère. Avec les nouvelles usines de filtration pour Québec, on devrait avoir une eau de qualité supérieure donc laisser tomber l'eau en bouteille sera peut-être possible même pour les plus sensibles. J'ai un rêve...

dimanche 23 mars 2008

Des groupes environnementaux se regroupent pour s'adresser au gouvernement fédéral

Dans l'article suivant dans le Soleil de samedi, on apprend que des groupes environnementaux se sont regroupés pour s'adresser au gouvernement fédéral pour souligner l'évidence même... Notre pays a les moyens et doit prendre les mesures pour assainir l'environnement et ralentir le réchauffement climatique.

Voici quelques extraits de l'article :

Il est par ailleurs de plus en plus évident que la dégradation progressive de l'environnement, alliée à la crise climatique qui nous menace, met en péril notre mode de vie. Les scientifiques affirment que, sur un plan mondial, les changements cliatiques pourraient causer d'importantes pertes en vies humaines en raison de pénuries d'eau potable, de famines dues à de mauvaises récoltes et au développement de maladies. Quelle que soit la manière dont on envisage le problème, nous nous trouvons à un moment critique de l'histoire du monde et de celle de notre pays.
«Demain n'attend pas» consiste en un plan d'action explorant de nouveaux horizons et visant à diminuer l'impact de ce pays sur le climat et à garantir que la prospérité future du Canada se fera sur un socle environnemental sain. Le rapport comprend 30 recommandations sur des sujets aussi divers que l'énergie, les espèces et les milieux sauvages, les océans, l'eau, la nourriture et l'agriculture, la santé humaine et les signaux économiques.

J'ai l'image du bonhomme qui arrose son stationnement... Dans l'article, on poursuit en disant que nous sommes dans la richesse et nous gaspillons inconsciemment, ayant vécu dans cette richesse depuis trop longtemps. Bien sûr, on se fait tous chanter de poser des gestes simples pour faire un différence et c'est très important, mais les gros joueurs n'ont pas encore embarqué. La taxe sur le carbone demeure la meilleure façon de les pousser au postérieur...

Pour plus d'info http://www.tomorrowtodaycanada.ca/fr_index.php

jeudi 20 mars 2008

Les constructeurs débarquent avec leurs grosses pattes !

Bon ben ça y est finalement on voit les vraies couleurs des promoteurs... À peu près tout est rasé, mettons à 97 %, sur le site entre le boulevard des Platanes et la rue de la Fortune.

Il reste le boisé prévu par la Ville pour le parc présentement appelé le parc de la Fortune. Un parc de Fortune ???? Je vais mettre des photos et des liens vers d'autres sites quand ils seront à jour.

J'attends la publication d'une lettre d'opinion. Pour le Comité d'arbres, la proximité d'une des rues qui longe la rivière est inacceptable, la rue est trop proche de la rivière. Si elle est à 20 mètres présentement (ce qui m'étonnerait), les futurs travaux pour bien asseoir la structure de la rue vont sûrement déborder dans la rivière !! J'ai encore des souvenir pénible du traitement à la rivière des Commissaires, quand on a tout aussi subtilement construit un chemin pour la malformation qui pousse présentement dans le mont Reine-Malouin pour répondre à nos besoins en eau, maintenant que le lac St-Charles est définitivement pollué. On a déversé des milliers de 10 roues de pierres sur la rivière qui longe ce prolongement et on a consigné la rivière des Commissaires dans un tuyau pour passer au-dessus.

On paye pour la pollution du lac St-Charles à coup de millions avec le filtre, et on va payer encore des millions pour la réparation du chemin qui y mène, construit sur un ruisseau, ironiquement d'eau assez belle pour être consommée... Et on va payer pour les crues printanières non ralenties par la forêt, qui disparait lentement... Hypocritement...

Si la Ville n'est pas là pour veiller au grain, les entrepreneurs, ils vont juste dire « Euh.. oups ! »

On a toujours l'impression que c'est l'entrepreneur qui a le gros bout du bâton, que les électeurs sont totalement impuissants, on vient raser nos boisés en nous disant que ce n'est pas une forêt de qualité. Pourtant, étant à proximité, j'ai vu les beaux billots, bien empilés, plus tard ramassés et emportés : il doit y avoir quelqu'un qui aime cette forêt autant que moi, pour des raisons différentes !

Alors on agit, ça vous dit ?


Du côté du groupe Forêt y voir... à notre boulevard Loiret, Charlesbourg Express a publié leur communiqué de presse, puisque l'arrondissement est inerte, du moins en surface. Nos conseillers, nos portes-parole, ceux qui sont supposés nous représenter, pour qui on a voté et donné le pouvoir d'agir, ils sont inertes. La Ville a des beaux documents sur l'aménagement en forêt, des guides, il ne reste qu'à agir. On attend toujours. Donc pour agir je vous transmet l'invitation de ce groupe d'ACTION :

OYEZ! OYEZ! OYEZ! DÉVELOPPEMENT SANS PERMIS À CHARLESOURG !

Le 18 février dernier, une augmentation de la densité a été adoptée au conseil municipal pour le secteur situé au nord de la rue des Platanes, passant de 4 logements à l’hectare maximum à 15 logements minimum. Une modification du plan de zonage devait être adoptée au conseil d’arrondissement et les citoyennes et citoyens devaient pouvoir se prononcer à ce sujet. Mais voilà que les travaux ont commencé sans le respect de plusieurs règles d’urbanisme :
  • Les travaux ont débuté avant l’adoption de la modification du plan de zonage au conseil d’arrondissement qui a pour conséquence que les citoyens et citoyennes n’ont pu se prononcer sur ce changement.
  • Plusieurs maisons ont débuté sans permis de construction, de l’aveu même du personnel de l’arrondissement.
  • Des arbres ont été abattus sur les terrains sans l’obtention de permis de déboisement (une véritable coupe à blanc, dont de magnifiques pins!)

C’est pourquoi nous vous invitons en grand nombre au conseil d’arrondissement le 25 mars à 19h au 160, 76e rue Est, à venir faire valoir votre point de vue sur ce développement qui ne respecte pas les règles minimales d’urbanisme de la Ville, ni l’environnement et une saine démocratie municipale. Pour info : rd.la.tortue@videotron.ca Martine Sanfaçon : 628-7636 (voir article dans Charlesbourg-Express p.5 du 19 mars ).

samedi 15 mars 2008

Communiqués de Nature Québec

Voici trois communiqués récents de Nature Québec. J'espère qu'ils seront entendus par tous...

Développement nordique intensif proposé par Jean Charest

Le Québec ne doit pas perdre le nord, prévient aux arbres citoyens !

Québec, le 12 mars 2008 —— L’initiative Aux arbres citoyens ! demande au premier Ministre Jean Charest de modérer ses ardeurs et de ne pas réduire le Nord québécois à un grand chantier de construction. Le Nord, soit la forêt boréale, la taïga et la toundra du Québec, abrite des écosystèmes et une biodiversité d’une grande fragilité. Soulignons que ces écosystèmes représentent également une véritable bombe de carbone. Un tel « chantier » entrerait directement en contradiction avec le Plan d’action québécois sur les changements climatiques, avec la Loi sur les espèces menacées et vulnérables, qui protège notamment le caribou forestier, et avec les intentions du livre vert sur la forêt.

Dans son discours de clôture, lors du 30e congrès du Parti libéral du Québec, le 9 mars dernier, Jean Charest mentionnait « Mon rêve, mon ambition est d'ouvrir le Nord québécois, (…) une occasion rêvée de développer nos ressources énergétiques, notre secteur minier, le secteur du tourisme, le transport. » Pas un mot cependant sur les conséquences environnementales qui pourraient être désastreuses si l’on ouvrait le nord au transport routier, au développement de mines ou à l’abattage des dernières forêts intactes.

Pour l’initiative Aux arbres citoyens ! le Québec doit d’abord conserver les dernières forêts intactes et les grandes étendues nordiques, partie intégrante du patrimoine mondial, avant de penser à tout développement intensif.

Selon Christian Simard de Nature Québec, un des organismes partenaires de l’initiative : « Il ne faut pas transposer dans le Nord le modèle de développement du sud qui s’est avéré insoutenable pour l’environnement. Le Nord québécois ne doit pas être perçu comme un « bar ouvert », il faut éviter la ruée vers le nord. »

Pour Marie-Ève Marchand de la Société pour la nature et les parcs – Québec : « Nous tenons à dire au premier ministre que nous sommes contre un développement économique qui se fait au dépends des valeurs sociales et environnementales prônées par notre organisme. Le développement doit absolument passer par une planification intégrée de l’exploitation et de l’utilisation des ressources du nord, et devrait faire une large place à la conservation et aux multi-usages du territoire. »

L’environnement nordique, riche en milieux humides qui sont sensibles aux perturbations, est considéré comme un grand réservoir de carbone. À l’heure où la population se préoccupe, de plus en plus, des impacts des changements climatiques, développer le nord du Québec risque de mettre en circulation davantage de gaz à effet de serre, soit par la coupe d’arbres ou par des perturbations du pergélisol qui contient de grande quantité de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant que le gaz carbonique. Certains parlent même du sol de la toundra comme d’un véritable Fort Knox du carbone, en référence à l’endroit où les Américains stockent leurs réserves d’or.

Pour l’initiative Aux arbres citoyens !, le développement du nord va à l’encontre de la philosophie même du développement durable. L’initiative tient à rappeler au gouvernement qu’il y a d’autres volets que celui de l’économie dans la notion du développement durable. L’autonome dernier, les groupes de conservation ont demandés au commissaire du développement durable de s’attarder au développement minier. Devrait-on, maintenant, lui demander d’élargir le sujet pour traiter de l’utilisation des ressources naturelles au nord ?

Mentionnons que, dans les Territoires du Nord-Ouest, le gouvernement fédéral (qui pourtant n’est pas un exemple en matière de développement durable) a compris l’importance de conserver prioritairement de grands territoires avant de favoriser l’exploitation des ressources.



Un budget qui oppose développement " dur " au développement durable

Québec, le 13 mars 2008 — « C’est un budget qui oppose le développement « dur » au développement durable », a déclaré Christian Simard directeur général de Nature Québec au sortir du huis clos sur le budget 2008-2009 du gouvernement québécois.

Selon Nature Québec, le gouvernement se lance tous azimuts dans le développement minier et du Nord Québécois, dans la poursuite d’un développement agricole non durable, dans les crédits d’impôt aux entreprises, dans l’abolition de la taxe sur le capital pour les entreprises manufacturières, sans imposer aucun garde-fou environnemental. Dans ces nouvelles mesures, Québec n’impose aucune « écocondition » quant à la consommation d’énergie et des ressources et au respect de l’environnement. Contrairement aux années passées, on ne retrouve pratiquement aucune nouvelle mesure de fiscalité verte visant à encourager les bonnes pratiques et à décourager les mauvaises dans le secteur de l’exploitation des ressources (à quand les fameuses redevances sur l’eau?).

Québec est fier d’avoir reçu une bonne note de l’institut Fraser qui considère le Québec comme un véritable paradis minier. Voilà qu’il créera un Fonds du patrimoine minier de 45 Millions $ qui ne prévoit rien pour limiter les impacts énormes de cette industrie sur l’environnement, la santé et les milieux naturels, mais qui « dopera » économiquement et inutilement une industrie déjà en pleine effervescence. En ne prévoyant pas immédiatement des mesures sérieuses de protection, « le paradis minier risque fort bien de se transformer en enfer environnemental » prévient Christian Simard.

Les nouvelles mesures environnementales annoncées dans la section « développement durable du budget » se limitent à 27 millions $ pour 2008-2009 (133 millions $ d’ici 5 ans) ce qui est très peu sur un budget de près de 64 milliards $ ! On note cependant avec intérêt le budget de 106 millions sur 5 ans pour la protection des milieux naturels, une petite mesure d’encouragement à la géothermie et à la récupération de l’énergie dans le secteur industriel (1 M$ à compter de l’an prochain), un peu plus d’argent pour les technologies vertes (12 millions$) et pour la connaissance sur l’eau (15 millions $, déjà annoncés).


Plus globalement, notons que le budget du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) est en diminution alors que celui du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs croit de 3,23%, soit moins que l’augmentation moyenne des dépenses du gouvernement (4,2%).

À l’autre bout du spectre, Québec prévoit encore éponger un déficit de plus de 300 millions $ à la Financière agricole pour financer des programmes de stabilisation qui deviennent des gouffres sans fond et qui financent des pratiques particulièrement agressives sur le plan de l’environnement, notamment une filière porcine devenue incontrôlable. On fait bien référence au rapport Pronovost sur l’agriculture, mais on n’en retient qu’une infime partie (la formation), alors que le rapport proposait une véritable révolution dans le soutien à une agriculture plus durable et plus respectueuse de l’environnement. La commission proposait une réforme en profondeur des programmes d’aide, le soutien à une agriculture multifonctionnelle et diversifiée et l’aide directe aux agriculteurs qui laissent peu d’empreinte écologique sur leur environnement et qui ont des pratiques agricoles durables.

En conclusion, Nature Québec considère qu’un budget est la plus importante politique environnementale d’un gouvernement. C’est le test de réalité ultime par lequel on peut évaluer la profondeur du discours environnemental d’un gouvernement. Force est de constater que ce budget n’intègre pas l’environnement dans ces principales mesures. En ce sens le gouvernement du Québec oppose encore « le développement « dur » au développement durable ».


Parc national du Mont-Orford

70 ans déjà, ça se fête!

Québec, le 11 mars 2008 —— Nature Québec tient à souligner le 70e anniversaire de naissance du parc national du Mont-Orford. Et, pour ce faire, invite la population à participer au Colloque Parc du Mont-Orford, 70 ans, naturellement qui se tiendra le 30 mars prochain au centre de villégiature Jouvence, dans le parc du même nom, situé au 131, chemin de Jouvence, Orford.

Sous la présidence d’honneur de Michel Bélanger, président de Nature Québec, les participants seront invités à se remémorer les grands moments du passé et à regarder vers l’avenir. Le colloque se veut une journée d’échanges et de célébrations, suivie d’un repas festif.

Parmi les conférenciers invités soulignons l’historien Jean-Pierre Kesteman, Maurice Giroux, petit-fils du co-fondateur Louis-Arthur Giroux, Louise Gratton directrice des sciences et de la gestion des milieux naturels pour le dossier du Corridor appalachien de Conservation de la nature, Jean Hubert, responsable de la commission Aires protégées de Nature Québec, Pierre Dépelteau, directeur du parc national du Mont–Orford et Christian Simard, directeur général de Nature Québec. L’après-midi sera animé par le talentueux conteur Mathieu Lippé.

Il y a 70 ans déjà, à l’initiative du docteur Bowen, naissait le parc du Mont-Orford, qui deviendra officiellement, en 1979, le parc national du Mont-Orford.

Pour plus d’informations, contactez Ginette Bélanger de Nature Québec au (450) 297-0986. Les frais liés au colloque et au repas, au coût de 20 $, sont payables soit en argent comptant, par chèque ou carte de crédit au nom de Nature Québec, 870 avenue De Salaberry, Québec (Québec) G1R 2T9.