Source : Le Devoir, 14 août
Un sondage montre que les Montréalais sont préoccupés par les enjeux environnementaux à la veille de la campagne électorale. «Ne touchez pas à ma montagne», avertissent en substance les Montréalais dans un sondage Léger Marketing commandé par le Conseil régional en
environnement de Montréal (CRE).
À en croire les résultats, le projet de développement immobilier sur le terrain de l'ancien Séminaire de philosophie inquiète les Montréalais. Sur les 576 Montréalais interrogés entre le 27 juillet et le 7 août, 91 % souhaitent la protection de tous les espaces verts et des milieux naturels des terrains institutionnels du mont Royal en y interdisant toute construction. «Oui, la question vise ce projet, mais aussi les projets futurs» dans le pourtour du parc du Mont-Royal, dit la directrice adjointe du CRE, Coralie Deny. «On craint un précédent et un morcellement des espaces verts institutionnels sur la montagne.»
«On ne devrait plus permettre de gruger les espaces verts. Ça ne veut pas dire pas de développement du tout, mais dans les espaces déjà occupés. À force de donner des autorisations à droite et à gauche, il restera seulement le parc», se désole-t-elle.La Ville a d'ailleurs accueilli hier «avec intérêt» le rapport de l'Office de consultations publiques de Montréal sur le projet de développement de l'ancien Séminaire de philosophie, déposé cette semaine. Elle «constate avec satisfaction» que l'OCPM accepte le changement de vocation d'institutionnelle à résidentielle et promet d'examiner les conditions liées à ce changement «avec la rigueur qui s'impose», notamment en poursuivant les discussions avec le ministère de la Culture et le promoteur. La Ville se réjouit également que l'OCPM appuie l'essentiel de son analyse sur le nouveau Plan de
protection et de mise en valeur du mont Royal.
Les personnes interrogées pour le CRE ont aussi approuvé un financement municipal pour de nouvelles plages autour de l'île, l'adoption de mesures pour réduire la circulation automobile et une interdiction du chauffage au bois. Cette dernière opinion est toutefois moins tranchée, puisque plus de 30 % des Montréalais tiennent assez à leur foyer pour désapprouver leur prohibition.
Le CRE-Montréal a soumis un questionnaire semblable aux différents partis en lice pour briguer la mairie à l'automne afin de sonder la conscience environnementale de chacun. «Nous espérons qu'en voyant ce que pensent les citoyens, ils en tiendront compte», dit Coralie Deny. Les aspirants maires ont jusqu'au 31 août pour fournir leurs réponses à l'organisme. «Sans minimiser les autres enjeux», elle «espère que l'environnement sera au coeur de la campagne».
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