Boisés menacés : des citoyens l'Ancienne-Lorette s'expriment

Il y a beaucoup d'endroits où l'on rase des boisés dans la région de Québec sous prétexte que c'est "des fouets" alors que la caractérisation a été faite à la hâte, ou sous le prétexte qu'il y a une crise du logement. Voilà qu'un nouveau groupe de citoyens vient s'ajouter aux autres qui demandent seulement de construire avec plus de méthode...

Source : Radio-Canada

À L'Ancienne-Lorette, la construction du nouvel aréna menace un boisé qui longe la rivière Lorette. Le dépôt récent des plans du nouvel aréna, construit en partenariat public-privé, démontre qu'une des plus belles portions du boisé situé en bordure de la rivière Lorette sera amputée.

Mercredi, la Ville a entériné le bail de 30 ans qui liera la municipalité au promoteur du nouvel aréna. Ce projet devrait être amorcé en juin.

Toutefois, certains résidents du secteur reprochent à la Ville et au promoteur de couper plus d'arbres que nécessaire. Le résident Luc Lévesque estime paradoxal le fait d'amputer un équipement sportif naturel dans le but d'en construire un autre.

On n'est pas contre le projet en soi, mais cette partie du boisé est un des lieux très occupés pour la randonnée pédestre, la course à pied et le ski de fond. En plus d'être un équipement naturel patrimonial au niveau paysager et écologique, c'est aussi un équipement sportif », souligne-t-il.

Des groupes écologistes ont par ailleurs déjà alerté la Ville de la fragilité de cet écosystème, un des rares en milieu urbain.

Luc Lévesques espère influencer la Ville afin qu'elle modifie le projet et atténue son impact sur le boisé. Le conseiller de l'opposition Daniel Dupuis appuie sa démarche.

Quant au maire Émile Loranger, il soutient que d'autres avenues ont été examinées, mais que la construction ne pouvait se faire ailleurs. « Il n'y a jamais de solution parfaite », dit-il. Selon lui, la construction touche 2 % des arbres du boisé et les sentiers ne seraient pas touchés.

Récemment, des citoyens se sont mobilisés pour tenter de protéger des boisés des secteurs de Charlesbourg et de Pointe-Sainte-Foy menacés par des projets de développement immobilier.