lundi 31 décembre 2007

L'année 2007 du Comité d'arbres de Charlesbourg

Ben oui je voulais faire l'exercice, parce que ça va permettre de faire un résumé de nos activités et voir vers où on doit s'orienter !

En février 2007,
une roulotte apparaît au bout de la rue de la Fortune. On se pose des questions, on demande ce qui se passe à notre conseiller de quartier qui est notre voisin, il nous informe qu'un permis pour 75 mètres de dégagement a été autorisé pour s'installer et annoncer un projet. On trouve un plan d'aménagement (PDAD) pour notre coin et l'on voit que tout notre coin est prospecté pour de la construction intense. Un ami géocacheur nous parle d'un arbre centenaire dans la forêt. On va au conseil d'arondissement pour poser des questions à nos conseillers. Ils nous répondent que le dégagement est permis et que les consultations n'on pas lieu parce que ce sont des terres privées, déjà zonées pour la construction. On parle de la rivière des Roches qui est potable, de la protéger.

En mars,
on commence à entendre parler d'une pétition. Tant mieux, à deux, on a pas le temps et on se sent un peu dépourvus, on continue les recherches, tout est à apprendre... Un article de ce groupe est publié sur la forêt. On retourne au conseil d'arrondissement pour poser des questions. On assiste à un gonflement de l'assistance, sur ce sujet précis... Au conseil de quartier, seul un membre de notre Comité se présente, étrangement. On se promet d'essayer de mieux informer les gens de notre coin, mais nous seront pas mal souvent les seuls à y aller...

En avril,
ça devient sérieux. Le 16, une pétition est déposée au conseil de ville, de 736 noms, demandant un moratoire sur les projets de construction, parce qu'un boulevard nécessite une étude d'impact. Le 24, au Conseil d'arrondissement, la pétition est déposée à nouveau, devant une foule record. Même la télé est là. C'est une séance passionnée, le ton lève et certains conseillers qui n'y sont pas habitués deviennent impolis, d'autres conseillers leur font remarquer. Les lettres d'opinions se multiplient dans le Charlesbourg Express suite aux représentations du groupe de la pétition.

En mai,
Le 2 mai au conseil de quartier, on rencontre monsieur Laliberté qui montre un plan des rues à réfectionner. On nous dit qu'enfouir les fils pour les nouvelles maisons c'est trop cher. Je mentionne la pollution engendrée à la rivière si un pont enjambe la rivière des Roches.

De mon côté, j'apprends qu'un projet de règlement sur l'abattage des arbres se prépare. On a très peu de temps pour l'étudier, mais je décide de faire un mémoire. Je crée le Comité d'arbres, suite à une discussion avec le Service d'environnement de la Ville. Deux conseillers de quartier ainsi qu'une personne qui possède un bac en foresterie se joignent au Comité. Je vais en forêt avec Suzanne Hardy, d'Enracinart, botaniste et spécialiste en arbres remarquable, pour étudier les lieux et évaluer le grand pin blanc. À première vue, il est un remarquable. On trouve aussi du ginseng, mais pas la sorte rare, et pas d'ail des bois. Je parle avec une personne de Canards illimités qui me dit que le répertoire des milieux humide contient une petite tourbière dans les forêt visées, le long de la rivière des Roches. À confirmer.

Le blogue est créé le 21 mai, ainsi que son courriel, arbrecharlesbourg@gmail.com.

Le 22 mai, premier geste officiel du Comité, le dépôt du mémoire. Avec le dépôt du mémoire, on a aussi pu entendre des gens de la pétition en avril (Martine Sansfaçon, Carl Baribeau entre autres) et des gens du Comité d'arbres de Sillery, dont Jean Bousquet, Jean Lamontagne et le président monsieur Sirois. On voyait la compréhension devenir évidente dans les yeux des conseillers à chaque intervention, et nous avons vécu un beau frisson quand madame Boucher a finalement décidé de reporter le règlement.

Au conseil d'arrondissement, le 29 mai, avec des policiers présents (??) je dépose mon mémoire et on nous dit que Loiret sera un deux voies, donc pas d'étude d'impact. Le 30 mai, une lettre d'opinion de Carl Baribeau est publiée dans le Journal de Québec sur le smog et l'étalement urbain.

En juin,
avec le Comité d'arbres de Sillery, on commence à se communiquer de l'information de plus en plus. Même chose avec le conseil de quartier, on pose des questions mais on fournit beaucoup d'information. Le conseiller d'arrondissement est absent. Le 9 juin a lieu une grande marche jusqu'au bout de Loiret, organisée par le groupe de la pétition, je me déguise en arbre pour l'occasion. Plusieurs du Comité sont présents, c'est une bel évènement familial. Le 18 juin, Jérôme Vaillancourt demande une consultation publique pour le règlement sur l'abattage des arbres. Le 26 au conseil, on dit que la densité sera baissée sur le boulevard du Loiret. Le 27 je reçois la fameuse esquisse qui a été remise au groupe de la pétition dans une réunion à laquelle le Comité n'a pas eu accès. On constate que la rivière est protégée, mais ça donne un choc de voir les centaines de maisons qui s'en viennent ajouter des centaines d'autos en banlieue...

Le 29 juin, j'ai congé et je vais en forêt avec Suzanne Hardy et son employée, on va voir le fameux mélèzin avec elle et un membre du Comité, on retourne voir le remarquable et on prend des belles photos avec le magnifique soleil en contre-jour dans les branches... On va voir un peu la tourbière, oui c'en est une. On trouve kalmia, mélèze, bouleaux gris, mousse et du bleuet, les deux sortes ! Et on continue loin dans la forêt, c'est instructif...

En juillet,
Le Devoir sort en scoop un article sur le rapport Demard, qui parle d'algues bleues. Apparemment, les autorités ne semblaient pas prendre le problème au sérieux. Le scoop est retentissant et on en parle toute la semaine... Le dernier conseil d'arrondissement de l'année est très décevant: il manque des conseillers, on se sent traités avec bien peu d'égard, c'est tout juste si le quorum est atteint, et un membre s'excuse à 19h30 pour une réunion. Au conseil de quartier, on continue l'échange. Le conseiller d'arrondissement n'est pas là. C'est le congé de bénévolat pour un bout, on va faire du camping !

En septembre,
on se réunit une première fois officiellement avec le Comité. On parle de notre orientation et de nos buts, de notre mission, de la nécessité d'un document de présentation. Il y a des citoyens, un individu qui possède un bac en foresterie, une retraitée qui étudie pour devenir guide en forêt et 2 conseillers de quartier. Au conseil de quartier on essaie d'avoir sans succès de l'information sur le projet autour de la rue Montagne-Cliche.

En octobre,
le 11, je reçois un courriel sur la fameuse consultation pour le règlement sur l'abattage par le biais du Conseil de quartier de Sillery. Je convoque le Comité et nous peaufinons le document de présentation. Les membres sont d'accord pour nous laisser, moi et Christian, procéder au plus vite et en toute confiance à la rédaction d'un 2e mémoire. Des membres on trouvé la politique de l'arbres de Lac Beauport. Le 15 ce blogue participe, avec 20,000 autres blogueurs dans le monde, à Blog Action Day, où il suffit de tous parler de l'environnement ce jour-là. Le même jour, Suzanne Hardy apparaît dans MédiaMatin Québec avec un frêne de 350 ans, un article très intéressant. Le 17 je publie notre document de présentation, suite à la réunions du 15 où tout le monde a rajouté son grain de sel. Les 23, 24, 29 et 30 octobre, se tiennent les fameuses consultations. Je présente le mémoire du Comité.

Le 29, à la soirée d'information sur le projet autour de Loiret, j'apprends que mon cher remarquable va très probablement être sauvé. Je suis estomaquée, le fonctionnaire nous dit qu'il a cherché notre fameux arbre et l'a trouvé, qu'il veut mettre un parc autour, il mentionne le chiffre de 100,000 pieds carrés. J'ai hâte de voir si ça va se concrétiser... N'empêche que Michel Fecteau, conseiller du secteur des rivières et qui me voit tous les mois depuis 9 mois, le souligne et me félicite devant les 300 personnes présentes. C'est une des plus belles victoires du Comité d'arbres, ce moment-là. Le 30 c'est la dernière soirée de consultations avec les amis de Sillery, très intéressante.

Novembre fut très intense.
Le 27 novembre au Capitole je suis allée au Forum des citoyens pour tenter de poser des questions aux candidats à la mairie. Jean Lamontagne aussi. André Roy aussi. Monsieur Sirois aussi, ainsi qu'un représentant de Nature Québec. Malgré tout, aucun de nous n'a eu de micro. Ce fut très frustrant pour nous tous, puisqu'en plus on a eu droit à 2 heures de langue de bois, avec toute l'énergie que nous avions tous consacré pour réussir à être là et prêt pour notre petite question, si importante pour nous tous et chacun.... Il y a eu aussi le rendez-vous des parcs de Nature Québec, et les consultations sur le bassin versant de la rivière St-Charles, où mon conseil de quartier m'avais mandatée de les représenter.

En décembre,
j'apprends par un des membres que le développement tant attendu dans le secteur Montagne-Cliche est concrétisé, il y a un plan au bout de la rue. On y voit des terrains de 300 mètres carrés ! On capote ! J'écris aux urbanistes. Avec des cc à plein de monde. Jean Lamontagne va voir le coin, il capote. On arrive au conseille d'arrondissement, on est une dizaine. Il y a aussi des membres du conseil de quartier, qui sont très déçus de ne pas avoir obtenus de subvention pour leur projet de carte aux couleurs du quartier, sur laquelle ils planchent depuis des mois... Enfin, à force de poser des questions, on finit par savoir que ma lettre est à l'étude, monsieur Lamontagne fait comprendre que 300 mètres carrés c'est vraiment trop petit...

Le conseiller monsieur Laliberté prend nos coordonnées. Deux jours plus tard il communique avec monsieur Lamontagne la nouvelle que les 300 mètres seront 600 mètres et avec André pour dire que les fils électriques seront enfouis sur 90 % des nouveaux projets suite à un nouveau protocole.

Ma lettre d'opinion est publiée dans Le Soleil le 13 décembre.

Conclusion pour 2007 : venez pas me dire, que dire ce que l'on pense à nos élus, ça change rien ! C'est sûr que c'est beaucoup d'énergie mais si on étaient plus nombreux à se partager cette tâche on aurait un poids moins lourd... À tout ceux qui nous disent que l'autre génération nous a laissé tout cet héritage de pollution, je vous dit que l'autre génération a changé le monde, ils sont maintenant à la retraite, que c'est à notre tour de changer le monde. Lâchez une épisode de Virginie par semaine, et faites votre propre histoire palpitante. Prendre une pancarte pour dire qu'on est pas d'accord même pour une cause désespérée a au moins pour effet qu'on sait que l'on va avoir fait son devoir de citoyen. Ce n'est jamais de l'énergie perdue.

2 commentaires:

Mathieu québec a dit…

Allo je fais du vélo de montagne depuis que j'ai 16 ans dans ce coin et j'ai fait un saut quand je me suis pointé pour une ballade et les machines coupaient la foret et dinamitaient une partie de la montagne...

Est-ce que votre groupe est toujours actif? J'aimerais bien contribuer afin qu'il n'y ait plus de déforestation, il y en a déja eu plus qu'assez!

Johanne Lavallée a dit…

Allo Mathieu Québec, tu peux nous écrire au arbrecharlesbourg@gmail.com

J'ai plusieurs projets en cours, si tu veux aider tu seras plus que bienvenu !