Voici un article qui motive à aller de l'avant dans nos demande d'arrêter l'étalement urbain !
(Tiré du journal Le Droit, le 21 mai)
Dans un geste inusité, la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, a renversé une décision du conseil municipal de Gatineau, jugeant qu’elle favorisait l’étalement urbain.
Les élus gatinois ont posé un geste d’exception, en février dernier, en autorisant un promoteur à construire 200 nouvelles maisons sur une réserve foncière, près de l’aéroport de Gatineau.
Ce faisant, le conseil municipal est allé à l’encontre de son propre schéma d’aménagement. Les terrains du promoteur Jacques Beaudry étaient en effet placés dans une « aire d’expansion », destinée à être développée ultérieurement.
Deux mois et demi plus tard, la ministre Normandeau oppose son veto. La décision du conseil municipal a pour effet de favoriser l’étalement urbain et va à l’encontre des orientations gouvernementales, fait valoir la ministre.
Avec près de 700 hectares encore disponibles pour du développement résidentiel, le secteur Gatineau dispose de suffisamment d’espace pour assurer son développement pour les 20 prochaines années, affirme la ministre.
« Par conséquent, j’invite la Ville de Gatineau à favoriser une occupation des espaces disponibles […] avant d’envisager l’ouverture de nouveaux secteurs », écrit-elle au maire Marc Bureau.
Et vlan. Le veto de la ministre a eu l’effet d’une gifle pour le conseiller du quartier. « On voit bien qu’elle ne connaît pas le dossier, elle démontre une incompréhension totale », dit Yvon Boucher, déçu de la tournure des événements.
Selon lui, le développement des terrains de Jacques Beaudry permettait le prolongement du boulevard Saint-René Est, en plus d’éliminer les Fêtes nocturnes qui se déroulent dans le boisé actuel.
« On avait une belle occasion de finir le quartier, mais la ministre est venue bloquer une décision démocratique du conseil municipal », a dit M. Boucher.
Seule la présidente du comité consultatif d’urbanisme, Denise Laferrière, s’est opposée à la modification au schéma d’aménagement en février dernier, en accord avec la recommandation des urbanistes de la ville.
Dans leur rapport, les fonctionnaires déconseillaient la modification au schéma en raison du manque de densité du projet de M. Beaudry et de la menace sur un boisé urbain protégé.
Leur rapport mentionnait aussi la présence d’industries lourdes dans le secteur et les coûts associés à l’expropriation d’une vingtaine de propriétés pour prolonger le boulevard Saint-René.
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