Je reçois les communiqués de Nature Québec depuis plus d'un an. Ils sont très actifs pour dénoncer des situations et même s'ils ne sont pas impliqués au niveau municipal qui est là où le Comité d'arbres est actif, il y a beaucoup d'information intéressante sur leur site c'est sûr. Comme je le mentionnais dans un autre article, Louis-Gilles Francœur mentionnait qu'ils dénonçaient les intentions du Conseil de l'industrie forestière.
D'après ce que j'ai lu, les deux groupes se rejoignent sur un point : ne pas laisser les industriels aménager. Pourtant, le CIF s'indigne que Nature Québec demande une telle chose dans un article à ce sujet sur le site de Radio-Canada, le 20 octobre. Mais voilà maintenant que leur mémoire tient un autre discours et je cite monsieur Francœur dans son article du 30 octobre : « Les industriels de la forêt s'apprêtent à demander à Québec de les soulager de l'obligation d'aménager les forêts après les avoir coupées, de les soulager d'une série de coûts qu'ils ont historiquement assumés, comme celui des chemins et de la lutte contre les incendies et les insectes. » Toujours selon l'article, les autres signataires du mémoire des industriels de la forêt seraient les entrepreneurs en travaux sylvicoles, les sociétés d'aménagement forestier, les coopératives forestières, les pourvoyeurs, la Fédération québécoise des municipalités et même les gestionnaires de zecs.
Monsieur Bélanger de Nature Québec qualifie le mémoire de retour en arrière de 20 ans.
Si l'on va du côté de l'ordre des ingénieurs forestiers, on constate un grave manque de confiance envers le ministère des ressources naturelles et de la faune : on demande de ne pas décentraliser, que l'aménagement s'en verrait compliqué. L'UMQ (l'union des municipalités du Québec) de son côté souhaite que l'on s'occuppe du futur immédiat des communautés forestières. En bon français, trouver vite une solution pour cette crise forestière et tous les emplois perdus.
Nature Québec dénonce les pratiques des industriels et demandent un aménagement qui tient compte de la complexité de la nature, le groupe est en désaccord avec la monoculture. L'industrie forestière perd de l'argent et continuera, mais ce sera encore pire s'ils continuent à fonctionner avec la coupe à blanc et la monoculture, parce que la forêt, parait-il, est vraiment réaménagée à 10 % là-bas dans le nord où l'on ne le voit pas.
Selon Mme Bolduc de Solidarité rurale, «la forêt publique est en lambeaux, décimée, et Québec doit arrêter cette dégénérescence par une vision d'avenir, qui fait défaut présentement car les propositions sur la table n'apportent rien de substantiel aux communautés et à la ressource, en plus de soulever le risque d'un retour en arrière par de nouvelles formes de privatisation de la faune, par une réduction de l'accès au domaine public de lacs et de forêts, par des modes de tenure nébuleux et potentiellement dangereux pour les droits de la population».
Comment rejoindre les deux côtés ? C'est la lourde tâche de la réforme forestière.
Est-ce que les industriels se plaignent d'une crise forestière qu'ils auraient peut-être créé ? Ne devrait on pas laisser l'aménagement et la conservation à ceux qui désirent par-dessous tout une pérennité pour la forêt ? Mais c'est un dossier très complexe. Un dossier aussi difficile à naviguer que de se promener dans une forêt d'épinettes dans 10 pieds de neige en bottes seulement...
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