J'ai rencontré au salon de la forêt, en fin de semaine, le directeur général de la SHFQ (Société d'histoire forestière du Québec), Patrick Blanchet. Il voulait voir le grand pin remarquable. Je lui ai promis de lui envoyer les coordonnées et j'ai décidé d'écrire l'histoire de cet arbre qui ne laisse personne indifférent quand ils ou elles le voient.
Alors c'est la fin de l'hiver 2007. Un roulotte de construction apparaît au bout de ma rue et on apprend que l'on va construire dan le bois. En exprimant mon indignation à un collègue, il me parle d'un gros arbre qu'il connait dans ce coin-là. Ce collègue fait partie de l'Amicale des géocacheurs de Québec, des gens qui utilisent un GPS pour trouver des cachettes d'autres membres. Il dit que cet arbre a une cache. En attendant, je signale, à mon conseil d'arrondissement, l'arbre en question pour tenter de sauver ce petit morceau de forêt, toujours.
Pas très longtemps après, mon collègue et un autre ami géocacheur nous mène avec mon conjoint vers le fameux arbre. Il est immense, nous ne faisons pas le tour à trois. Impossible de tout le prendre en photo. Il s'agit d'un pin blanc. J'apprends plus tard que ce genre de géant n'existe que dans les cimetières.
En mai, la ville essaie de passer un règlement sur l'abattage des arbres et dans le processus je ponds un mémoire pour signaler les lacunes de ce règlement. C'est un petit mémoire de 8 pages et la spécialiste des arbres remarquables, Suzanne Hardy, me donne de précieux conseils et elle m'accompagne jusqu'à l'arbre pour me dire que c'est en effet un remarquable. Dans le mémoire, j'insère une photo où l'on mesure le diamètre, à 130 cm de hauteur, tel qu'exigé pour déterminer le diamètre officiel d'un arbre.
Mine de rien mon petit mémoire fait son chemin car à l'automne, à une soirée d'information sur les projet domiciliaires de Charlesbourg, on nous dit qu'on a localisé l'arbre et que l'on lui réserve un parc. Nous sommes en octobre 2007.
Le parc d'une dimension de 5 hectares a été adopté par règlement l'été passée (juillet 2008), le projet autour qui est un projet pilote avec des zones de conservation direct dans les lots des propriétaires est commencé, les rues ont été défrichées. Nous sommes le 21 janvier 2009, mais je ne crierai victoire pour l'arbre que le jour où la dernière pelle sera sortie de là et que l'arbre aura été examiné et déclaré sain.
En attendant, j'ai bien hâte d'avoir les impressions de monsieur Blanchet sur mon cher vénérable, qui laisse tout le monde bouche bée la première fois qu'ils le voit. Longue vie au gros pin, puisse-t-il sensibiliser des générations à venir.
1 commentaire:
Bravo pour votre persévérance! Cet Arbre est un rare vestige témoignant du temps où ces derniers régnaient dans nos forêts.
On a véritablement besoin de tel témoin! Merci Charles L'Heureux
Enregistrer un commentaire