Le prof déplore le manque de dents du nouveau règlement sur l'urbanisme, qui laisse toujours la carte blanche aux constructeurs à tout raser car malgré de bien belle disposition à cet effet, ces dispositions sont optionnelles. Il appelle la ville à développer de la même façon que Cap-Rouge l'a fait dans les années 70, en laissant des bandes boisées le long du fleuve.
On donne une belle grande place dans l'article à nos inquiétudes au sujet de l'article 322, et je cite :
Sinon, les jeunes familles à la recherche d'un peu de verdure vont continuer à s'installer en périphérie de Québec, estime Jean Bousquet, qui a déposé un mémoire à la Ville sur la question.Autre exemple : l'introduction de l'article 322 qui oblige les promoteurs, lorsqu'il y a un boisé d'intérêt, à construire sur des terrains plus grands et à maintenir une lisière boisée. Les arrondissements peuvent s'y soustraire. «La présente formule constitue un laissez-passer pour des lotissements trop denses et la coupe à blanc des derniers boisés de la Ville, comme on le voit dans plusieurs secteurs. De tels développements engendrent de véritables déserts urbains et d'importants effets d'îlots de chaleur, à l'encontre des valeurs fondamentales défendues par la Ville au plan de la qualité environnementale des quartiers et de leur qualité de vie.»
Des groupes de citoyens comme Arbres Charlesbourg militent pour le renforcement de cette mesure. «J'espère que (cet) article sera appliqué dans tous les boisés urbains et non seulement de façon conditionnelle», souligne Johanne Lavallée.
Monsieur Grantham, directeur au service de l'environnement de la Ville, défend l'aspect optionnel de l'article 322 :
«Ça prend un intérêt forestier pour qu'il soit appliqué. On ne se battra pas pour un boisé de jeunes peupliers. Mais ça nous permet de le faire où ça vaut vraiment la peine», soutient le directeur de la division de la foresterie urbaine.»
Selon l'article dans le Soleil, il croit que les arrondissements sauront utiliser les dispositions de l'article pour protéger leurs écosystèmes d'intérêt, qui contiennent des arbres centenaires ou particuliers. «Contrairement à avant, ils vont avoir l'article réglementaire pour le faire.» Québec n'a peut-être pas de politique de l'arbre, mais elle dispose tout de même du Plan directeur des milieux naturels et de la forêt urbaine pour guider fonctionnaires et élus.
Le fameux plan directeur existe depuis fort longtemps et pourtant si l'on prend la rue Georges-Muir à partir d'Henri-Bourassa vers la sortie pour aller prendre l'autoroute, on voit le beau désert qui a été créé par des constructeur non-réglementés. C'est un véritable carnage. Se promener sur Chauveau entre le boulevard St-Jacques et Robert-Bourassa laisse la même impression, un autre désert créé suite au prolongement de Du Vallon, pour la gloire de l'étalement urbain.
J'ai de la misère pour ces raisons, à avoir confiance aux arrondissement autant que monsieur Grantham. Aux consultations à Charlesbourg, nous avons été écoutés avec «tolérance» par les urbanistes tandis que le moment où un promoteur s'est présenté au micro la même personne est devenue tous sourires et lui a accordé bien plus que les 3 minutes auxquelles les simples citoyens avaient droit. Avec cette attitude, on ne peut pas s'empêcher de se demander quel accueil ils réservent aux promoteurs derrières les portes fermées.
La Ville voit nos groupes citoyens (maintenant 3 à Charlesbourg) comme des nuisances grandissantes : deux pétitions dans le seul nord de Charlesbourg avec Forêt y voir et Aux arbres citoyens cumulent au-delà de 1000 noms; le Comité d'arbres et ses 4 mémoires qui fait fi de la condescendance des urbanistes et leur parle dans leur propre langage. Je salue le mémoire de m.Bousquet qui réussit en quelques pages et dans le jargon des urbanistes, à souligner tous les manquements du règlement en ce qui concerne la politique de l'arbre.
Je salue également l'article de monsieur Moreault, donnant un peu plus de place aux forêts urbaines. Nous en avons besoin en ces temps difficiles.
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