lundi 7 décembre 2009

La forêt boréale Canadienne stocke deux fois plus de carbone que les forêts tropicales

Marais Oak Hammock, Man., 17 novembre 2009—Selon un nouveau rapport publié par l’Initiative boréale canadienne, la forêt boréale canadienne stocke presque deux fois plus de carbone à l’hectare que les forêts tropicales. Jusqu’à maintenant, ce nombre avait été largement sous-estimé. Pascal Badiou, chercheur de Canards Illimités Canada (CIC), est l’un des douze membres du groupe international d’experts scientifiques de la forêt boréale qui ont étudié le rapport.

« La forêt boréale est l’une des ressources en eau les plus précieuses du monde; elle est parsemée de millions de petits milieux humides et de lacs qui sont des habitats importants pour la sauvagine et d’autres espèces fauniques. Il s’agit en outre du plus important réservoir terrestre de carbone de la planète, de sorte qu’il joue un rôle clé dans le cycle mondial du carbone », a déclaré M. Badiou.

Le rapport, intitulé The Carbon the World Forgot, qualifie les forêts boréales de l’Amérique du Nord d’habitats essentiels pour d’importantes espèces de mammifères et de très importants réservoirs de carbone sur la planète. Globalement, ces forêts stockent 22 % de tout le carbone accumulé à la surface de la Terre, l’équivalent de 26 années d’émissions mondiales résultant de la combustion de combustibles fossiles. En plus de stocker le carbone dans les arbres, la matière organique accumulée depuis des millénaires est entreposée dans les tourbières et les régions de pergélisol. Une partie de ce carbone boréal est stockée sur place depuis 8 000 ans. Selon M. Badiou, plus de 60 % du carbone organique qui se trouve dans la région de la forêt boréale du Manitoba sont stockés dans les milliers de tourbières qui en couvrent la surface.

La forêt boréale canadienne est un écosystème riche en milieux humides, qui procure tous les ans des habitats de reproduction à 12 à 14 millions de canards. La forêt boréale de l’Ouest constitue aussi un habitat pour quelque 75 % de tous les canards du continent pendant la migration et les périodes de mue, et un habitat estival indispensable à la sauvagine nicheuse des Prairies pendant les années de sécheresse. Selon les planificateurs principaux de la conservation de Ducks Unlimited, la forêt boréale de l’Ouest au Canada est l’une des deux régions les plus prioritaires pour la sauvagine d’Amérique du Nord. Dans sa vision pour la forêt boréale du pays, CIC souhaite qu’elle reste intacte sur le plan écologique, et un habitat productif qui continuera d’assurer une grande diversité et une grande abondance de milieux humides, de sauvagine et autres oiseaux aquatiques.

« Par le passé, les négociations internationales ont largement porté sur le carbone stocké dans la végétation des forêts tropicales. Le rapport fait ressortir la nécessité de se concentrer sur les forêts boréales, et en particulier les tourbières qui s’y trouvent, lorsque nous entamerons une nouvelle série de négociations internationales », a commenté M. Badiou.

À la lumière de ces résultats, les auteurs du rapport insistent pour que les négociations internationales sur le carbone et la protection des forêts examinent des moyens de tenir compte des forêts boréales et de les protéger.

« La conservation peut s’avérer un outil important dans la lutte pour atténuer les changements climatiques, affirme Larry Innes, directeur général de l’Initiative boréale canadienne. Les protocoles internationaux et la législation doivent favoriser le maintien du carbone stocké dans le sol de la forêt boréale ainsi que les tourbières et les milieux humides intacts. Nous devons également permettre aux collectivités autochtones et locales de prendre les devants sur les manières de mieux conserver non seulement le carbone, mais aussi toute la gamme de valeurs écologiques, culturelles et économiques que représente la forêt boréale. »

Plus de 1 500 scientifiques internationaux, sous la gouverne du Groupe intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’évolution du climat, ont recommandé en 2007 qu’au moins la moitié de la forêt boréale canadienne soit protégée contre de futures perturbations – surtout en vue de conserver intacts la réserve de carbone de la forêt boréale et les habitats sauvages d’importance planétaire. Malgré le manque actuel de protocoles internationaux, plusieurs gouvernements autochtones et provinciaux ainsi que le gouvernement fédéral ont pris des mesures importantes pour protéger des centaines de millions d’hectares de forêt boréale canadienne riche en carbone. Globalement, ces scientifiques recommandent la protection d’au moins 300 millions d’hectares.

Pour lire tout le rapport et les documents connexes, consultez le site http://www.borealbirds.org/carbonreport.shtml.

jeudi 3 décembre 2009

Changement d'endroit prochain conseil de quartier

Demande d'opinion projet de la rivière des Roches

Pour ceux qui souhaitent aller au prochain conseil de quartier NDL, veuillez noter qu'il se déroulera au centre communautaire Bon-Pasteur, au 395 Bienheureux Jean XXIII, que l'on trouve par la rue Georges-Muir, près de l'intersection avec le boulevard Henri-Bourassa.

La demande d'opinion concerne le fameux projet du sud de la rivière des Roches qui a fait les nouvelles récemment. Celui qui contient l'érablière des Loutres, qui fait partie des milieux naturels d'intérêt de la ville de Québec. Puisqu'une partie du projet semble-t-il est en zone agro-forestière, il faudrait recommencer le processus législatif pour corriger le tir. C'est l'opinion du conseil de quartier qui est demandée, mais bien sûr l'opinion des gens présents peut influencer le conseil.

Venez donc nombreux pour apprendre ce qui change et faire connaître vos inquiétudes aux membres du conseil de quartier le jeudi 10 décembre.

Pour plus d'information

Consultation pour le terrain vacant de la rue de Gaulle


Le conseil de quartier des Jésuites souhaite informer la population sur la situation de ce terrain et son potentiel de développement, puis permettre aux citoyennes et citoyens du quartier d’exprimer leur préférence entre les trois options les plus vraisemblables pour la vocation de ce terrain :

  • un développement résidentiel;
  • la division en lots vendus aux propriétaires des résidences adjacentes;
  • l’aménagement d’un espace vert public.
Samedi 5 décembre 2009, 13 h

Cégep Limoilou, campus de Charlesbourg
Salle Montaigne (porte 2)
1300 8e Avenue

Pour plus d'information