jeudi 29 novembre 2007

Comment ça fonctionne un bassin versant...

Par où commencer... Je me permet d'écrire un roman, pour vulgariser ce que j'ai appris du mieux que je peux. L'eau c'est vraiment, vraiment important... À quel point ? Continuez à lire !

D'abord un petit bémol... Le forum des citoyens mardi a été frustrant. Nous étions 5 à ma connaissance à vouloir intervenir sur des questions précises de projets de construction/abattage sauvage d'arbres et on nous a nié un micro. Il y avait le Comité d'arbres de Sillery et de Charlesbourg ainsi que Nature Québec. Une belle occasion de voir qui pouvait mettre ses pantalons, dans ce dossier, a été manquée.

Consultations sur le bassin versant de la rivière St-Charles

Très enrichissant... Les consultations sur le bassin versant de la rivière St-Charles. J'ai été mandatée par mon sympathique conseil de quartier, afin de rapporter des informations à ce sujet. Il y avait des gens de la Ville à titre de bénévoles, un représentant du marais du Nord était dans mon atelier et il a peint un portrait complet des répercussions de la construction sur le bassin. Wow... Nous étions invités à apporter notre grain de sel sur l'état du bassin. Un plan d'action est la prochaine étape au printemps.

Je ne savais pas que la rivière des Hurons serait tant affectée par la construction de l'autoroute vers Chicoutimi. C'est logique, mais il faut se le faire mettre devant le nez. Une autoroute ça réchauffe l'eau. En gros :

1) Les constructions imperméabilisent le sol, car elles enlèvent des arbres, ajoutent du stationnement en asphalte, des rues, tout ça en pente.

2) Conséquemment, l'eau qui ruisselait doucement dans la forêt se promène sur le gazon traité (phosphore = cyanobactéries = algues bleues) puis dans les drains de pluie, cette eau se réchauffe donc et réchauffe les rivières, d'où l'apparition inexpliquée d'algues et herbes bizarroïdes...

3) Puisque les forêts ne sont plus là pour freiner le ruissellement, le débit des rivières augmentent. La sédimentation, selon ces experts, se produit 10 fois plus vite. Autrement dit, les "zig-zag" des rivières changent de forme tous les 10 ans à la place de tous les cent ans.

Dans mon coin les projets de construction ont prévu des bassins de rétention, mais avec les données qu'ils ont en main. Ils ont considéré les pires crues en 20 ans et on planifié les bassins en fonction. Que fera-t-on quand la construction terminée, les rivières se gonfleront et les drains de pluie ne fourniront plus car on va être rendu avec une crue maximale déjà ? Quelqu'un a suggéré de faire non pas des bassins de rétention mais des petit lacs avec une grande capacité de rétention. Le hic c'est les moustiques, mais le grand 'plus' serait de retrouver des marécages. Il y en avait un beau grand marécage ici à Charlesbourg, les gens comme moi ont de la misère à avaler l'histoire du golf, quand on connait les répercussions à long terme de l'élimination d'une aussi grande éponge au profit d'un éléphant blanc qui au contraire va ajouter des phosphores dans la rivière du Berger.

Il y a des choses positives que j'ai appris cependant. On n'enlève que très rarement les branches sur les long des cours d'eau, ce qu'on appelle les débris ligneux, car ils ralentissent naturellement le débit. On ne fait qu'enlever ce qui peut boucher une rivière. C'est comme ça d'ailleurs que l'on nous demandait de procéder quand avec des bénévoles, nous avons nettoyé les canalisations des sentiers du mont Wright sous les directive d'une personne-ressource de Stoneham et d'un employé de l'Association forestière (AFQM).

Je vous explique même si c'est pas Charlesbourg, c'est un exemple pour comprendre le fonctionnement d'un bassin versant. Il fallait enlever les feuilles mais faire bien attention de ne pas trop nettoyer. Ce ruissellement faisait d'ailleurs partie de l'eau qui se jette dans la rivière des Hurons. pendant qu'on descendait le sentier, l'eau allait créer une mare à un certain palier. Une bénévole a demandé si l'on faisait une rigole pour que l'eau descende jusqu'au petit ruisseau plus loin. On lui a dit surtout pas, car cette petite mare agissait en filtre et ralentissait l'eau, ce qui diminuait la sédimentation (moins de matières en suspension) et la turpidité (eau trouble) de ce ruisseau.

Du coup je reviens à mon point de départ, on peut maintenant comprendre pourquoi l'autoroute va réchauffer la rivière des Hurons. Est-ce qu'une plantation dense d'arbres et de buissons pour filtrer et ralentir l'eau aux alentour de l'autoroute serait envisageable ? Et oui, même quand on parle d'eau, on revient à nos chers arbres ! Tout est en relation dans la nature...

Il ne me restait plus grands points à ajouter quand mon voisin s'est tut. Dans mes interventions, j'ai soulevé le problème de tous les ponts avec forte densité de circulation, comment protéger les rivières du déglaçage et de ce qui tombe du chemin. J'ai appuyé les dires de mon voisin du marais du nord en sortant un plan de construction de mon coin. J'ai aussi soulevé le manque d'arbres (peupliers faux-tremble qui disparaissent tranquillement) le long de Laurentien car je ne pouvait pas m'empêcher de profiter du fait d'avoir un fonctionnaire à ma table. Ben y'a la rivière du Berger qui passe là...

Je vais faire un autre billet sur le rendez-vous des parcs de Nature Québec, je ne peut pas le résumer en un seul paragraphe...

jeudi 22 novembre 2007

Ça va trop vite !!!

Ouf !! J'ai pas blogué depuis un moment, c'est que l'heure est à l'action ces temps-ci et non aux mots... Petit portrait d'une semaine de fou...

Lundi soir : Assemblée générale dans un autre regroupement de bénévoles...

Mardi soir : Le forum des citoyens à Radio-Canada, tenu au cabaret du Capitole... On a eu des billets pour deux, le Comité de Sillery en a eu deux, avec Enracinart et Fierboug, et bien aucun de nous n'a eu de micro et la seule question sur l'environnement était bien assez vague pour acceuillir les 6 patineurs sans problème... Mais en revanche j'ai fait connaissance d'une nouvelle personne, un autre contact... Quand aux candidats, rien de bien spécial à dire. Désolée. Y'en a qui connaissent mal leurs dossiers, d'autres mieux, ceux qui vont bien font la langue de bois pour ne rien perdre...

Mercredi soir : Je participais aux consultations publique sur le bassin versant de la rivière St-Charles. Présentation du portrait du bassin, ateliers, rencontres de personnes admirables et d'autres que j'avais vu dans des circonstances moins relaxes, sous le jour du bénévolat je découvre des gens merveilleux. Ma soirée préférée cette semaine...

Ce soir une pause... pour rattraper mon travail un peu parce que des fois il faut donner un coup.

Demain c'est le rendez-vous des parcs, pour le 30e anniversaire des parcs, organisé par Nature Québec. Encore de très belles rencontres en perspective ! La semaine prochaine semble moins pire mais on (les Comités d'arbres) est en train de préparer un évènement majeur... À suivre !

mardi 13 novembre 2007

Un bon cours d'aménagement pour les Charlesbourgeois

À tous les mercredis du 27 février 2008 au 26 mars 2008 de 19h à 22h pour une durée de 15 heures la Société d'Horticulture et d'Écologie de
Charlesbourg vous propose un cours en aménagement paysager par Mme. Francine Bilodeau au coût de 60.00$ pour les membres et de 70.00$ pour les non- membres, faites votre inscription rapidement auprès de Françoise à : 628-0792; les places sont limitées.

dimanche 4 novembre 2007

MEC et Gaia

L'environnement est à la mode. Tant mieux, pendant ce temps on retarde un peu l'abattage d'arbres pour plaire à la population. J'espère que cette mode va continuer assez longtemps pour renforcer la règlementation à travers le pays. En attendant, il y a des efforts faits par diverses compagnies et certaines ne sont pas nécessairement pour attirer des clients. Le principe de développement durable n'est pas une farce.

Le magasin coop MEC s'est établit une politique pour les années à venir. Ce magasin offre de l'équipement de plein air et aussi des vêtement quotidien de qualité, confectionnés équitablement, à des prix raisonnables. Ils sont les plus verts à ma connaissance, c'est pourquoi j'en parle, c'est le contraire des fabriquant de mouchoirs...

Je pourrais parler de leurs mesures pendant des heures puisque je suis une bonne cliente, mais en gros l'esprit communautaire est très fort et cet esprit les pousse à penser à nos ressources naturelles comme une balance complexe à conserver plutôt qu'une source à exploiter.

Le principe de Gaïa est assez intéressant, les politiques de développement durable tendent un peu vers ce principe, on parle souvent de bio-diversité mais l'image de la Terra-Mater, une planète qui serait un être vivant, avancée par James Lovelock en 1969, est une théorie très élégante. Avec une image en tête d'une planète vivante que l'on garde un peu dans nos gestes de tous les jours, on voit la nature un peu de la même façon que les Premières Nations. Je ne dis pas que je crois à cette théorie, mais seulement que l'image est très forte. C'est ainsi que cette pensée dans son ensemble pousse à poser des petits gestes simples pour contribuer au développement durable. Le slogan vieux de 30 ans au moins me vient aussi à l'esprit : penser globalement, agir localement.

Un exemple, le micro-onde cesse de fonctionner. C'est le même prix pour une réparation que pour un four neuf. L'image que j'ai quand je débat un achat avec mon conjoint, c'est le vieux four micro-onde qui tombe sur la pile au dépotoir. Le dépotoir dont les arbres autour sont habillés de sacs d'épicerie en plastique qui y ont été propulsés par le vent. Et les milliers de personnes chaque jour qui ont un micro-onde qui brisent, qui achètent une nouveau micro-onde et les milliers de micro-ondes qui tombent sur la pile. Cette image me fait penser qu'une réparation = zéro déchet.

Une autre image, celle-là est vraiment "coeur saignant" mais pour moi c'est efficace. Pour essayer de réduire ma consommation de sacs en plastique, je pense au bélugas. On m'a dit une fois que ces sacs sont exactement de la bonne taille pour couvrir la tête et l'orifice de respiration d'un bébé béluga. Est-ce que ça arrive souvent qu'un bébé béluga meure à cause d'un des nombreux sacs qui sont jetés dans le fleuve, j'ai aucune idée. Mais c'est une image tellement forte que je m'en souvient chaque fois que j'ai oublié mon sac dans l'auto et je sors de la file à l'épicerie pour aller le chercher.

Pourquoi se torturer avec de pareilles images ? Il faut fermer la "switch", ou on va déprimer tout le temps, vous allez dire ? Et bien ça dépend, oui parfois, mais je sais que mes petits gestes sont accomplis par de plus en plus d'autres personnes et que chaque fois que j'en parle il y a des chances qu'une personne essaie un peu aussi. Je n'ai pas d'attentes cependant. Avec le Comité d'arbre on voit des choses positives se passer, euh, ça change de quoi (grimace aux pessimistes). Alors ces images ne me torture pas, elle me poussent vers des gestes concrets. Et je continue de porter les lunettes roses parce que ça marche.

samedi 3 novembre 2007

Des nouvelles pistes cyclables

Dans le Soleil de vendredi, un article d'Éric Moreault annonce que nous auront plus de pistes cyclables prochainement. Cet article avec monsieur Des Rivières, un urbaniste de la Ville de Québec, mentionne les nombreux accidents reliés aux automobilistes qui ne savent pas partager la route avec les vélos.

Je remarque que des cyclistes roulent contre la circulation à St-Émile et c'est très dangereux, je remarque aussi des cyclistes qui ne sont pas dans des pistes cyclables et qui en prennent large et qui sont imprévisibles. Enfin, avec les pistes cyclables les deux problèmes sont de plus en plus réglé: le cycliste qui a des lignes ne les dépasse pas et les automobilistes ne roulent pas sur ces lignes. On l'espère.

Je vois souvent des autos qui bloquent une piste avant de tourner à droite, en attendant la lumière. Des fois en bas d'une pente. Est-ce que l'on donne des contraventions aux gens qui mettent ainsi la vie en danger d'un cycliste qui descend une côte à pleine vitesse et qui ne peux pas parer aussi rapidement un véhicule qui bloque la piste ?

Une des choses les plus difficile à faire selon mes nombreux amis qui viennent travailler en vélo, c'est de se rendre sécuritairement en haute-ville. J'espère que cet aspect va transparaître dans les consultations de fin novembre. Ce qui est sûr, c'est que je vais leur dire qu'il y a des consultation publiques, parce que ces consultations sont très importantes et les citoyens sont vraiment écoutés.