dimanche 4 novembre 2007

MEC et Gaia

L'environnement est à la mode. Tant mieux, pendant ce temps on retarde un peu l'abattage d'arbres pour plaire à la population. J'espère que cette mode va continuer assez longtemps pour renforcer la règlementation à travers le pays. En attendant, il y a des efforts faits par diverses compagnies et certaines ne sont pas nécessairement pour attirer des clients. Le principe de développement durable n'est pas une farce.

Le magasin coop MEC s'est établit une politique pour les années à venir. Ce magasin offre de l'équipement de plein air et aussi des vêtement quotidien de qualité, confectionnés équitablement, à des prix raisonnables. Ils sont les plus verts à ma connaissance, c'est pourquoi j'en parle, c'est le contraire des fabriquant de mouchoirs...

Je pourrais parler de leurs mesures pendant des heures puisque je suis une bonne cliente, mais en gros l'esprit communautaire est très fort et cet esprit les pousse à penser à nos ressources naturelles comme une balance complexe à conserver plutôt qu'une source à exploiter.

Le principe de Gaïa est assez intéressant, les politiques de développement durable tendent un peu vers ce principe, on parle souvent de bio-diversité mais l'image de la Terra-Mater, une planète qui serait un être vivant, avancée par James Lovelock en 1969, est une théorie très élégante. Avec une image en tête d'une planète vivante que l'on garde un peu dans nos gestes de tous les jours, on voit la nature un peu de la même façon que les Premières Nations. Je ne dis pas que je crois à cette théorie, mais seulement que l'image est très forte. C'est ainsi que cette pensée dans son ensemble pousse à poser des petits gestes simples pour contribuer au développement durable. Le slogan vieux de 30 ans au moins me vient aussi à l'esprit : penser globalement, agir localement.

Un exemple, le micro-onde cesse de fonctionner. C'est le même prix pour une réparation que pour un four neuf. L'image que j'ai quand je débat un achat avec mon conjoint, c'est le vieux four micro-onde qui tombe sur la pile au dépotoir. Le dépotoir dont les arbres autour sont habillés de sacs d'épicerie en plastique qui y ont été propulsés par le vent. Et les milliers de personnes chaque jour qui ont un micro-onde qui brisent, qui achètent une nouveau micro-onde et les milliers de micro-ondes qui tombent sur la pile. Cette image me fait penser qu'une réparation = zéro déchet.

Une autre image, celle-là est vraiment "coeur saignant" mais pour moi c'est efficace. Pour essayer de réduire ma consommation de sacs en plastique, je pense au bélugas. On m'a dit une fois que ces sacs sont exactement de la bonne taille pour couvrir la tête et l'orifice de respiration d'un bébé béluga. Est-ce que ça arrive souvent qu'un bébé béluga meure à cause d'un des nombreux sacs qui sont jetés dans le fleuve, j'ai aucune idée. Mais c'est une image tellement forte que je m'en souvient chaque fois que j'ai oublié mon sac dans l'auto et je sors de la file à l'épicerie pour aller le chercher.

Pourquoi se torturer avec de pareilles images ? Il faut fermer la "switch", ou on va déprimer tout le temps, vous allez dire ? Et bien ça dépend, oui parfois, mais je sais que mes petits gestes sont accomplis par de plus en plus d'autres personnes et que chaque fois que j'en parle il y a des chances qu'une personne essaie un peu aussi. Je n'ai pas d'attentes cependant. Avec le Comité d'arbre on voit des choses positives se passer, euh, ça change de quoi (grimace aux pessimistes). Alors ces images ne me torture pas, elle me poussent vers des gestes concrets. Et je continue de porter les lunettes roses parce que ça marche.

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