samedi 29 novembre 2008

Le parc du gros pin se fait gruger...

Y'a du nouveau dans les affaires locales de NDL pour le Comité d'arbres, et c'est pas jojo...

Les entrepreneurs sont rentrés dans le boisé entre Sophia-Melvin et des Acadiens. On ne le voit pas de la rue des Nations parce que le chemin qui a été ouvert, aussi large qu'une rue, arrête avant de déboucher sur la rue des Nations. Tiens tiens... Comme si on ne le verrait pas, on reste à côté et on va y marcher dans ce boisé-là !

Or, l'ouverture est tellement grande, qu'on peut maintenant apercevoir le grand pin à partir de ce nouveau chemin qui passe dans la zone de conservation avant de rejoindre la future rue. Mais qu'est-ce qui presse tant que ça, ce développement cossu va mettre des années à se construire ! Franchement ! Il parait que ça se coupe mieux l'hiver... Voici des images pour situer l'endroit, sur le plan du projet immobilier et sur le plan de zonage selon la version la plus récente disponible sur le site de la ville, la nouvelle ouverture étant la ligne rouge sur chaque image :




Il faut que je termine avec un peu de bon, alors des membres du conseil de quartier désirent créer des clubs d'amis de parcs, pour favoriser une bonne vigilance de nos boisés. Et bien déjà deux personnes sont intéressées pour le parc du mélèzin-gros pin. Il y en a d'autres des parcs, dont le futur parc linéaire de la rivière des Roches. Vous pouvez faire connaître votre intérêt aux conseils de quartier, le prochain est mercredi au chalet Moïse-Verret de NDL bien sûr...

vendredi 21 novembre 2008

Une véritable tragédie à Dunham

Imaginez le mont Wright vendu à une scierie... Ce qui se passe à Dunham est à peu près ce genre de scénario. (source : La presse, Charles Côté, 21 novembre 2008)

Il s'agit ici de la famille Hall, qui désirait vendre ses 126 hectares de terres achetées il y a 200 ans au roi. La scierie avait fait une offre qui avait été refusée. Des membres qui possédaient le quart des parts voulaient un acheteur qui conserverait la forêt. Puis une autre offre est venue, de quelqu'un qui voulait apparemment faire un camp de chasse. La famille accepta, pour se rendre compte que c'était une personne qui représentait la scierie. Cet intermédiaire avoué ensuite, a négocié cette magnifique forêt mature pour 800,000 $.

La forêt contient des populations de pins, d'érables, de pruches et de tilleuls dont certains individus peuvent atteindre l'âge vénérable de 300 ans.

Moi j'aurais mis une servitude écologique avant de vendre... Les critères de coupe qui gère la forêt sont très sévères... Actuellement. Je cite l'article :

De son côté, la Ville de Dunham se défend de laisser détruire son patrimoine naturel. Le maire de Dunham, Marcel Poirier, a mis en place des mesures exceptionnelles. «L'ingénieur forestier de la MRC va examiner le plan de coupe et surveiller les travaux», dit-il.

Selon ces règlement, Dunham permet une «coupe d'éclaircie» de 20% des arbres tous les 15 ans. Il permet aussi la «coupe de récupération» de bois «menacé de perdition» dans une forêt d'arbres «surannés». Sauf que, ce que dit le nouveau proprio, m. Sylvain Champigny, fait peur :
«La terre des Hall est une forêt qui est en train de dépérir, dit-il. Le bois est rendu à maturité. Il va tomber, il va pourrir et il va dégager des gaz à effet de serre. C'est pas très écologique.»

On peut s'imaginer ce que l'interprétation du règlement pourrait donner avec ces données en tête. Présentement, il y a un chemin d'accès qui a été amorcé pour permettre l'accès aux véhicules lourds, comme en fait foi la photo de l'article.

Une grande victoire pour des citoyens de Beauport

Des citoyens de Beauport ont gagné hier une très longue bataille pour retrouver le calme dans leur quartier. Même Louis-Gilles Francoeur en parle, dans le Devoir.

En plein milieu de cette ennuyante campagne électorale dont bien des gens ne veulent même pas, c'est un petit rayon de soleil en novembre. Le journal du même nom, Le Soleil, a une belle photo des vainqueurs, façon gagnants de loto, avec un article de Guy Benjamin qui fait en conclusion un tracé historique de leurs longue démarche.

Un autre article du même auteur détaille les compensations des 2000 citoyens... De 1100 $ à 15 000 $ selon la proximité, à l'issue d'une bataille qui a commencé en 1993.

Ce qui rend ce jugement spécial, c'est que la cimenterie agissait à l'intérieur des normes définies par la loi, et se retrouve quand même pénalisée. À l'avenir, un citoyen pourra avoir gain de cause s'il démontre qu'il a subi des dommages, des inconvénients qui ne sont pas acceptables dans la société. «Il est plus facile de prouver ce que tu as vécu que de prouver la faute de l'autre», ajoute Me Magnan. Poussière, bruit et odeurs nauséabondes faisait partie du qutidien quand la plainte a été déposée.

L'usine est fermée maintenant. La conclusion de ces citoyens persévérants, ne pas perdre son temps avec les politiciens...

S'il avait un conseil à donner à un autre groupe, M. Cochrane leur dirait d'être tenace et «d'arrêter de perdre du temps avec les promesses de la classe politique». Le Soleil, 21 novembre 2008, par Guy Benjamin.

lundi 10 novembre 2008

Un autre apéro Allant Vert cette semaine

À ne pas manquer mercredi 12 novembre 2008

Après le succès de son premier Apéro allant vert, Takt-etik a le plaisir de vous inviter à son prochain 5 à 7 consacré au projet « Alliance verte ».

Date : mercredi 12 novembre
Lieu : Musée de la civilisation de Québec
Heure : à partir de 17 h, intervention à 17 h 30
Réservation : avant le vendredi 7 novembre auprès de mariee@takt-etik.com

Plus de détails sur mon site préféré, Gaïa presse

lundi 3 novembre 2008

La forêt, 2e partie : Nature Québec

Je reçois les communiqués de Nature Québec depuis plus d'un an. Ils sont très actifs pour dénoncer des situations et même s'ils ne sont pas impliqués au niveau municipal qui est là où le Comité d'arbres est actif, il y a beaucoup d'information intéressante sur leur site c'est sûr. Comme je le mentionnais dans un autre article, Louis-Gilles Francœur mentionnait qu'ils dénonçaient les intentions du Conseil de l'industrie forestière.

D'après ce que j'ai lu, les deux groupes se rejoignent sur un point : ne pas laisser les industriels aménager. Pourtant, le CIF s'indigne que Nature Québec demande une telle chose dans un article à ce sujet sur le site de Radio-Canada, le 20 octobre. Mais voilà maintenant que leur mémoire tient un autre discours et je cite monsieur Francœur dans son article du 30 octobre : « Les industriels de la forêt s'apprêtent à demander à Québec de les soulager de l'obligation d'aménager les forêts après les avoir coupées, de les soulager d'une série de coûts qu'ils ont historiquement assumés, comme celui des chemins et de la lutte contre les incendies et les insectes. » Toujours selon l'article, les autres signataires du mémoire des industriels de la forêt seraient les entrepreneurs en travaux sylvicoles, les sociétés d'aménagement forestier, les coopératives forestières, les pourvoyeurs, la Fédération québécoise des municipalités et même les gestionnaires de zecs.

Monsieur Bélanger de Nature Québec qualifie le mémoire de retour en arrière de 20 ans.

Si l'on va du côté de l'ordre des ingénieurs forestiers, on constate un grave manque de confiance envers le ministère des ressources naturelles et de la faune : on demande de ne pas décentraliser, que l'aménagement s'en verrait compliqué. L'UMQ (l'union des municipalités du Québec) de son côté souhaite que l'on s'occuppe du futur immédiat des communautés forestières. En bon français, trouver vite une solution pour cette crise forestière et tous les emplois perdus.

Nature Québec dénonce les pratiques des industriels et demandent un aménagement qui tient compte de la complexité de la nature, le groupe est en désaccord avec la monoculture. L'industrie forestière perd de l'argent et continuera, mais ce sera encore pire s'ils continuent à fonctionner avec la coupe à blanc et la monoculture, parce que la forêt, parait-il, est vraiment réaménagée à 10 % là-bas dans le nord où l'on ne le voit pas.

Selon Mme Bolduc de Solidarité rurale, «la forêt publique est en lambeaux, décimée, et Québec doit arrêter cette dégénérescence par une vision d'avenir, qui fait défaut présentement car les propositions sur la table n'apportent rien de substantiel aux communautés et à la ressource, en plus de soulever le risque d'un retour en arrière par de nouvelles formes de privatisation de la faune, par une réduction de l'accès au domaine public de lacs et de forêts, par des modes de tenure nébuleux et potentiellement dangereux pour les droits de la population».

Comment rejoindre les deux côtés ? C'est la lourde tâche de la réforme forestière.

Est-ce que les industriels se plaignent d'une crise forestière qu'ils auraient peut-être créé ? Ne devrait on pas laisser l'aménagement et la conservation à ceux qui désirent par-dessous tout une pérennité pour la forêt ? Mais c'est un dossier très complexe. Un dossier aussi difficile à naviguer que de se promener dans une forêt d'épinettes dans 10 pieds de neige en bottes seulement...