mardi 12 janvier 2010

On ouvre des dizaine d'hectare à l'étalement urbain, encore...

Le 23 décembre, un avis était publié dans le Soleil pour une consultation le 19 janvier (cliquez pour agrandir)
Le règlement, RAVQ 492, vient modifier un autre de la CUQ (communauté urbaine de Québec), le règlement 207. Les aires discutées sont pas mal grandes et plusieurs groupes ont bondi en voyant l'avis. C'est qu'ils sont pas mal tous en pente, et dans des secteurs boisés.

Voici une carte qui est sur le site de Quebec Urbain, le site dit que la carte vient de Accès transport viable :


Je vais prendre ce que je connais, le secteur 5. Si vous êtes sur le boulevard de la Capitale, secteur Beauport et que vous vous tournez vers le nord, vous voyez une montagne. Prenez la sortie Seigneuriale, et allez jusqu'au bout. Vous allez croiser la rue Ste-Thérèse. Peu après, le bois commence à apparaître. Et bien commencez à admirer parce que à partir de là jusqu'au stationnement des motoneige près des pylônes d'Hydro-Québec, on a l'intention de construire cela. Ce qui se fait comme méthode de construction dans ce coin-là, en voici des photos de Google Maps (cliquez pour agrandir) :

On voit la forêt rasée avec une belle ligne droite, tout propre... Plus de belle terre noire, que de la terre de remplissage. Je ne peux pas écrire ce qu'on m'a dit par crainte de me faire accuser de diffamation, mais ce que l'on ne peut voir sur ces photo c'est à quel point c'est en pente. J'ai une autre photo Google où l'on voit des coulisses de ruissellement au sud-ouest du terrain en coin de ce développement, notez qu'il y a deux buttes avant l'autre terrain plus bas, c'est vraiment pentu !
Des images, donc rien qui ne laisse à de fausses interprétations. Non loin de là, la rivière Beauport, qui a déjà son lot de problèmes de débordements. Il ne faut pas oublier que les réchauffements pendant l'hiver sont de plus en plus fréquents, causants d'autres problèmes de crues très difficiles à prévenir. La pratique actuelle pour les rivières à problème est de cisailler la glace d'avance pour assurer une crue normale. Mais on n'a pas de petite fée qui dit un mois d'avance qu'il y aura un réchauffement d'une semaine, mettons, le 10 février.

Construire dans un boisé en pente, c'est construire sur de l'eau, donc avoir des problèmes de ruissellement au printemps. C'est pas facile faire des maisons solides là-dedans avec nos hivers et la qualité de construction fournie pour les prix demandés. Tout ce ruissellement nous laisse avec des coûts d'entretien des infrastructures plus élevés, quand les pelles sont sorties de là et que c'est au tour de la ville de prendre la relève, avec nos taxes.

On dit que la demande pour du bungalow est encore élevée, malgré que l'on me dit que l'on ne trouve rien en bas de 350 000 $. Alors je suis perplexe, le nouveau quartier près de chez moi a vu des pancartes "à vendre" sur un nombre alarmant de maisons. Spéculation ? Sûrement un peu. Et il ne faut pas oublier que même si bien des travailleurs à Québec sont du public, cette part diminue doucement avec les sous-traitants qui sont bien implantés et qui subissent, eux, les haut et les bas de l'économie. De plus, on dit que le fédéral va bientôt ajouter des mesures afin que les prêts soient plus difficiles à obtenir pour une maison, afin de prévenir un crash comme celui des États-uniens.

Ce qui vous est souligné ici c'est les problèmes sur le terrain pour construire, et les problèmes qui pourraient poindre à moyen et long terme : ruissellement, débordements, courte vie des infrastructures routières. Une des missions principales d'une municipalité est de veiller à notre qualité de vie. Aménageons un centre-ville vert où les gens voudront habiter les terrains optimisés avec les stationnements sous les parcs, des habitations densifiées près de services, redonnons la ville aux piétons et cyclistes.

Il y a une demande aussi pour du logement, le taux d'inoccupation de de 0.6 % environ ces temps-ci. C'est critique selon le FRAPRU. C'est le rôle des municipalités de veiller à ce que nous puissions nous loger adéquatement, de dicter les règles et non de laisser la main invisible du système de l'offre et de la demande gérer tout et nous laisser avec le coût social à moyen et long terme.

Pour cela, il faut une volonté politique. Ces temps-ci elle rime avec Nordiques et olympiques...

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