dimanche 15 juin 2008

Pour un parc de conservation à NDL

Un peu au nord de Charlesbourg se trouve le parc des Verveines. C'est un joli petit parc qui est du genre "conservation", ou zoné Rb pour les urbanistes. Ce que ça veut dire, c'est que la seule intervention majeure dans ce boisé a été d'y mettre un beau sentier aménagé. Dans un futur parc proposé actuellement où se trouve le grand pin blanc remarquable de la photo de droite, le zonage est Ra, pour activités. Il y en a plusieurs qui craignent que la forêt soit toute rasée et que l'on y laisse que du gazon. C'est un secteur fréquenté par les gens du coin et les jeunes vont y glisser l'hiver. Il faut le zoner Rb absolument.

Notre maire, monsieur Labeaume, est orienté économie et veut attirer de la main d'oeuvre qualifiée dans notre ville pour baisser la moyenne d'âge et améliorer la démographie. Or, il est prouvé que la main d'œuvre qualifiée veut s'établir dans des quartiers où la vie est saine, ou il est possible d'aller faire des activités de plein air, ou les services sont proches. Un parc d'arbres plutôt qu'un morceau de gazon est un élément majeur pour un quartier sain.

Selon la chronique de Jean-Claude Vigor dans Le Devoir de ce weekend:
Chaque jour, un arbre de 25 m de hauteur absorbe environ 6000 calories d'énergie, qu'il utilise pour assimiler environ 2,3 kg de CO2 et rejeter à peu près 1,7 kg d'oxygène. Les arbres servent aussi à filtrer l'air en captant des particules de poussière: 10 000 mètres carrés d'arbres (1 hectare) fixent 50 tonnes de poussières par an.


Si on garde le parc en boisé, on prend tous ces chiffres et on multiplie par 5, car le parc ferait 5 hectares.

Quand on sait qu'à Charlesbourg il y a seulement 2 parcs de conservation, aucun ne se trouvant à Notre-Dame-des-Laurentides... Quand on sait le travail que fait un boisé de 5 hectares qu'est le parc proposé, c'est une demande raisonnable. Entretenir un gazon ou entretenir un sentier ? Les deux derniers maires, étant favorables à une ville gérée "comme une business", n'ont pas encore compris les avantages économiques d'un meilleur couvert forestier et ont ouvert la porte au développement domiciliaire, sans conditions. On a cessé de suivre le plan directeur des milieux naturels, il reste à convertir 1312 hectares en milieux naturels protégés pour atteindre l'objectif du 8 % de ce document.

Les gens de Montréal voient Québec comme une ville verte. S'ils étaient au courant de ce qui se passe ici au niveau de l'étalement urbain depuis les deux derniers maires (Montagne des roches, les Méandres, l'Escarpement, le golf de la Faune, les inondations de la rivière Lorette et j'en passe) ils ne rêveraient peut-être plus de venir rester ici. Québec a autant d'asphalte qu'une ville de 2 millions d'habitants, et ses autoroutes sont saturées. La démonstration des problèmes de l'étalement urbain est la devant nos yeux à 7h30 dans l'auto. Si l'on ne veut pas comprendre cela, il faudrait au minimum conserver du vert pour fournir le CO2 des 470 000 autos qui roulent dans la ville de Québec.

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