mercredi 7 octobre 2009

Couches lavables, la suite !

Je m'était promis de faire une suite à mon article sur les couches lavables une fois que j'aurais commencé à m'en servir personnellement. Notre petit ange est arrivé le 9 juillet. Nous avons d'abord appris comment ça marche un bébé, puis nous avons ramené le chat chez nous au bout de quelques semaines, puis on a relevé les manches pour essayer les couches lavables.

J'ai choisi des couches en bambou, pour le jour, toutes dans un. On met un feuillet, le feuillet ramasse le solide et on met la couche dans un bac sec jusqu'au lavage et c'est tout. Pour la nuit on nous a proposé une grande couche en bambou mais comme en genre de ratine super douce qui dure plus longtemps avec un couvre-couche qu'on met par dessus. On met le feuillet aussi. On en dispose de la même façon que l'autre.

En théorie ça semblait assez facile pour faire la transition sans se décourager. En pratique il y a eu une petite courbe d'apprentissage, mais je suis très heureuse de mon choix. Il y a deux aspects : laver et poser la couche sur mon petit ange.

NE PAS LIRE EN MANGEANT...

Les changements de couches.

Avertissement : les lignes qui suivent contiennent des propos qui peuvent ne pas convenir à des adultes sans enfants.

Pour les pipis, wow ce fut comme une jetable, on prend la couche, on la roule et on l'attache avec les velcro et hop dans le bac... Pour le solide, ben je fais l'allaitement mixte. Le petit fait donc ce que j'appelle affectueusement des tartines... Le feuillet ramasse environ 30 % de la mixture et le reste est dans la couche. Le feuillet est ben collé sur les fesses. J'ai les débarbouillettes que j'ai eu avec mon kit et j'en enlève comme je peux, je suis nerveuse mais mon ange me regarde avec un sourire fendu jusqu'aux oreilles. Donc j'installe l'autre et je dois nettoyer un peu le piqué, pas si pire.

Mais des fois le pipi déborde. C'est moi qui l'installe mal ? Le bambou est pas encore assez prêt ? Et le solide, il va tacher la couche non ? J'étais dans un cours de yoga post-natal une des 2-3 fois que c'est arrivé avant que la situation se règle... Encore une fois c'est le grand sourire de mon ange qui m'a aidée, et l'ambiance du cours est très relaxe c'est sûr.

Mais c'est là que la conseillère entre en jeu, c'est elle qui nous rassure que c'est ben normal. À ma grande surprise, elle me dit de disposer de ma belle couche en bambou, plein de caca, de la même façon, envoye dans l'bac. Surtout pas de rinçage à moins que ce soit avant un lavage, pas d'eau dans le bac. Le solide est trop liquide ? Qu'à cela ne tienne ! Laisse faire les feuillets, le premier rinçage va tout faire partir de toute façon puisque c'est liquide.

Ma couche coule ? Oui il faut ajuster les petits boutons et il faut que la couche épouse bien les contours, mais aussi le bambou prend jusqu'à 8 lavages avant d'atteindre une absorption ultime. Donc d'ici là vraiment respecter les 4 heures maximum pour la couche de jour... Pour la couche de nuit, c'est pas grave si elle est trempée de liquide, tant que c'est pas de l'eau, c'est l'eau qui développe la moisissure. Merci Geneviève !!

Les lavages

Je suis une sportive de plein air, j'ai du linge technique. Il faut le faire sécher à l'air, parfois ajouter un rinçage pour s'assurer que le savon est tout parti. Ben c'est le contraire avec les couches ! Pour la première fois il y a des instructions, il faut laver 2 fois avant de les utiliser. Après, et bien il faut d'abord laver sans savon, puis laver avec le savon. À l'eau tiède. Puis si l'on sèche à l'air, il faut donner un coup de sécheuse ! Le but est de resserrer les fibres, pour que ça absorbe. Le monde à l'envers du point de vue de quelqu'un qui lave son linge avec propriété anti-bactériennes comme le linge de plein air !

Un fois cela compris, c'est GÉ-NIAL. Pour mon genre de "solide" gluant, le premier rince débarasse toute trace de liquide et de "glue". Après on met la moitié de la quantité de savon indiquée pour laver les couches dans un cycle complet à l'eau tiède. Et c'est tout ! S'il peut faire soleil avant que l'hiver prenne, je vais enfin savoir combien de temps ça prend dehors.

Au début j'étais un peu gênée d'appeler Geneviève pour lui poser des questions, c'est pas très ragoutant... Puis je me suis réveillée, c'est comme hésiter d'appeler des bénévoles d'entraide pour l'allaitement, ils sont là pour ça ! En plus que mes couches je les ai payées, et que Geneviève m'a même donné son numéro à la maison, réveille la tite mère !!

Conclusion ?


Allez-y, faites le saut, nous sommes dans des temps modernes avec les couches lavables, les tissus sophistiqués permettent de ne pas être pénalisés parce qu'on veut sauver des arbres. Et la conseillère est là pour aider, faut surtout pas se gêner !

J'aime autant les couches avec le couvre-couche que celles tout d'un morceau.

Celles d'un morceau nécessitent que l'on les remettent ensemble après le lavage, mais elles se posent rapidement, surtout au début avec les toutes petites fesses. Mais il faut comprendre comment les installer pour ne pas avoir de fuites. Elle est belle : disponible en bleu, ivoire, rose et brun chocolat. Ici mon ange avec la couche bleue :



Les couches en 2 morceaux ne nécessitent pas d'assemblage mais s'installent en deux temps au moment du changement de couche : le tissu et le couvre-couche. Quand le bébé est plus grand il faut ajouter une doublure supplémentaire à l'intérieur de la couche. Les deux sont faciles à laver. 2 morceaux = quand bébé pleure pour boire c'est platte, mais avec le couvre-couche on est sûr de ne pas avoir de fuite dès le début. Les deux prochaines photos expliquent les deux étapes :

Le genre de sourire qui fait du changement de couche une belle expérience ! La belle ratine douce dans l'étape 1...

Puis le couvre-couche en "plastique". Ça fait gros sur un petit bébé de 12 livres...
Mais il va grandir... Là il fait ses yeux de séducteur...

Petite plogue : Geneviève chez Écocouche, au sous-sol de la friperie La berlue, elle offre plusieurs modèles, styles, couleurs de couches, plusieurs marques surtout. Elle peut donc offrir une opinion détachée de chaque style de couche. Il y a aussi plein de produits connexes : savons, baumes, biberons sans BPA ni phtalates et j'en passe. Pis elle est vraiment sympathique !

Petit bémol : nous les résidents de Québec sommes à peu près les seuls sans subvention pour les couches lavables, puisques nos conseillers municipaux -si bien payés- ne comprennent pas l'importance d'un rabais de 200 dollars (!) et ont préféré mettre le budget de ce sujet sur une campagne de sensibilisation (re !).

  • 2 ans de couches jetables = une tonne de déchet
  • 1 seule couche jetable met 3oo ans à se décomposer
  • Les lavables sont au moins 2 fois moins cher sur 2 ans. Encore moins chères si vous avez 2 enfants... Ce dernier commentaire me vient de parents et non de statistiques officielles.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Très intéressant ton article! Je me demande si les couches compostables seraient intéressantes aussi. Et comme à Québec nos déchets vont à l'incinérateur, est-ce que le temps de décomposition est si important?

Johanne Lavallée a dit…

Très bon point ! Même histoire pour les sacs...

nina a dit…
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