dimanche 5 octobre 2008

Un bel exemple de nouvelles technologies du bois

Mercredi je me suis permise une petite montée de lait dans le site du Devoir, ça me renverse de voir qu'Hydro s'est pliée si facilement aux critiques sur son annonce qui parle de sauver des arbres... Comme si recycler nuit à notre industrie forestière, quelle myopie, ou manque de colonne vertébrale. Pour ne pas parler de manque de cette petite chose qui régule les testostérones que possèdent la plupart des dirigeants d'entreprises puisque nous voyons toujours un plafond de verre concernant l'oestrogène dans les hautes directions du plus meilleur pays au monde... Enfin, j'aime bien rebaptiser cela les ressources inhumaines...

Dans la même publication mais sur un angle positif... Dans le Devoir de samedi il y a tout un dossier sur le recyclage à Montréal mais aussi ailleurs. Un article a attiré mon attention, sur une compagnie qui s'appelle Enerkem.

Cette compagnie recyclera les déchets de construction et dans une usine pilote à Westbury qui sera prête cet automne; elle recyclera les vieux poteaux d'Hydro-Québec. Une tonne de cette matière première donne 360 litres d'éthanol cellulosique, de l'éthanol qui n'utilise pas nos récoltes pour autre chose que nous nourrir. Selon eux, 360 litres permettent de parcourir 2500 kilomètres. Hydro leur donnerait des sous pour se débarasser de ces poteaux et l'usine sera capable de transformer le bois traité, qui contient du créosote. Ça serait bien que l'on puisse refiler les vieilles clôtures, patios et autres structures en bois traité à ces usines quand les individus les apportent au dépôt municipal.

Ils ont présentement des partenaires producteurs d'éthanol. Étant donné la mauvaise réputation de l'éthanol de maïs, ce serait bien d'aller trouver une autre solution ou du moins pour le moment une façon de maîtriser la crise alimentaire et récupérer des champs pour nous nourrir. En plus, on peut aussi reprendre des gens qui ont de l'expertise sur le bois, victime des coupures des grosses compagnie forestières sans vision humaine.

Avec des matières premières telles que les matériaux de construction et de démolition, le bois traité, les résidus forestiers, il est possible de faire de l'éthanol et du méthanol, et bientôt du diésel synthétique, de l'éther diméthylique et de la gazoline synthétique. En 2000 quand le baril ne valait que 10 $, l'entreprise qui emploie maintenant 45 personnes n'était pas rentable. Cette année ils planifient d'embaucher une vingtaine de nouveaux employés et possède des projets d'une valeur de 250 $ millions.

On m'a dit cette semaine que pour sauver la planète il faut convaincre nos dirigeants que le développement durable est économiquement avantageux. Une compagnie qui se sert d'un vieux poteau de bois plein de créosote, qu'Hydro lui donne de l'argent pour reprendre, pour faire avancer un véhicule pendant 2500 kilomètres, c'est un bel exemple.

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