samedi 20 juin 2009

La MRC Jacque-Cartier veut poursuivre son étalement

Pour les résidents de NDL, la vision de l'autoroute Laurentienne la semaine, direction sud, vers 7 h le matin, peut évoquer l'envie de prendre des vacances... Eh bien chers lecteurs de ce blogue, si la MRC de la Jacques-Cartier obtient ce qu'elle demande, nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Pour ceux qui n'ont de choix de prendre ce chemin, depuis 5-6 ans, la construction intense de la couronne nord a fait passer la circulation de "débit intense" à complètement arrêté à partir de la sortie la Faune et parfois plus loin encore. Quand il n'y a pas de travaux.

Et maintenant, selon un communiqué du Conseil régional de l’environnement de la Capitale, la MRC La Jacques-Cartier a fait une demande de modification à son schéma d’aménagement afin de rendre conformes les plans d’urbanisme de plusieurs de ses municipalités. C'est le monde à l'envers, la MRC veut accomoder les constructeurs, et non que les constructeurs suivent le plan d'aménagement, pour pouvoir agrandir le périmètre d'urbanisation. En bon français, ils veulent construire encore plus !

Selon Alexandre Turgeon, directeur général, « Il est inconcevable de continuer le développement de plus en plus loin du centre-ville de Québec sans réelle perspective de moyens de transports collectifs utilisés par une majorité de citoyens. Le développement de maisons unifamiliales sur de grands lots boisés en banlieue de Québec est certainement un rêve pour plusieurs, mais ce rêve sera à moyen terme gâché par des coûts exponentiels de transport. Ce développement est déjà insoutenable pour la Communauté métropolitaine de Québec. Il faut dès aujourd’hui commencer à faire de la planification « sans regret » suivant des modèles de développement de collectivités viables.»
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On dit qu'il est difficile de trouver une maison à Québec. J'ai une amie qui se cherche un condo sans succès, les bungalow sont rares, mais s'il y avait plus de coop d'habitation en ville je suis certaine que la situation s'améliorerait, par effet domino. Le problème c'est que les coop ne sont pas attirantes pour les entrepreneurs, c'est à des groupes de citoyens de se mobiliser pour agir sur ce sujet.

J'ai vu une coop de maisons en rangées, faites en carré et avec des petites cour arrières qui se faisient face. Les enfants jouaient dans cet univers sécure et j'ai même assisté à de mémorables batailles de pistolet à l'eau entre adultes pendant les journées chaudes d'été.

Une autre solution est de s'assoir avec l'entrepreneur et des experts qui font la caractérisation d'un boisé visé par la construction, si on n'a pas le choix d'y construire, ainsi qu'avec des spécialistes de la ville. André Daigle et la ville de Dieppe au Nouveau Brunswick a réussi un tel exploit, avec le projet suivant. En plus de sauver plus de la moitié du boisé qui contenait un milieux humide, des rivières et des boisés d'intérêt, ils sont passés de 80 habitations à 180 ! À la fin tout le monde est sorti content, malgré un scepticisme de tous sauf le maire au départ. L'entrepreneur en a eu pour son compte, les milieux naturels ont été respectés et les services fournis grâce à la haute densité ont permis aux gens de pouvoir se rendre à l'usine tout prêt par transport en commun. Ce projet pourrait être utilisé comme référence pour le secteur au nord de Georges-Muir. Nous avons des spécialistes dans ce domaine ici à Québec, dans le centre de l'environnement, qui parlent de ce type de développement depuis plus de 10 ans. Un de leur projet est la Cité verte.

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